Les portes des candidatures à la plus haute magistrature sont fermées au sein du FLN. Je suis là pour vous dire que notre candidat est connu, il s'agit de Abdelaziz Bouteflika.»Cette phrase de Amar Saadani a exalté le millier de cadres de son parti lors de la conférence régionale du Sud, tenue hier matin à la coupole de Rouissat, près de Ouargla. C'est la première fois que les nouvelles instances du FLN se prononcent aussi clairement sur leurs intentions pour la prochaine présidentielle. Le discours du secrétaire général du FLN, qui a duré quelque 35 minutes, a été focalisé sur le maintien à tout prix de Abdelaziz Bouteflika lors de la présidentielle de 2014.
Raccourcie à cause du match et des préparatifs de la fête de l'Aïd, puisque les militants se sont déplacés de toutes les villes de la région pour applaudir chaudement le soutien indéfectible du FLN au quatrième mandat, la conférence des cadres du Sud a visiblement été réduite à sa plus simple expression. L'assistance acquise est venue de très loin pour s'entendre dire qu'«il n'est nul besoin de se leurrer, Bouteflika est le garant de l'essor du Sud pour qui il garde une place particulière dans son c'ur !» «Les gens du Sud feront toujours passer l'intérêt national en premier, ils préfèrent ne rien demander pour eux», a répété Saadani à Ouargla, berceau des contestations juvéniles, dans un meeting sans surprise avec à la clé un appel à la mobilisation extrême lors des prochaines semaines qui verront la constitution du bureau politique après un nouvel appel au «rassemblement des militants autour des valeurs suprêmes du parti, car une nouvelle page d'histoire reste à écrire, n'en déplaise à ceux qui veulent nous mettre au musée».
Sarcastique par moments, Amar Saadani s'est aussi bien adressé à ses troupes qu'à l'opinion publique, qu'il prend à témoin de ses tentatives de «renouer le dialogue entre les différentes mouvances politiques nationales auxquelles notre parti tend une main fraternelle». Qu'il soit donc bien entendu, a réitéré le n°1 du FLN, «ce ne sont pas des alliances politiques que nous recherchons, mais un échange d'avis autour des grandes questions nationales qui nous importent tous : la sécurité nationale, le développement et les prochaines échéances électorales».
Les questionnements autour de son appel à Hocine Aït Ahmed, chef historique du FFS ' Amar Saadani lève une fois de plus le quiproquo : «Ce n'est nullement une alliance que je visais par ma lettre, mais une simple prise de contact, une amorce à un débat fructueux pour mieux appréhender l'actualité et l'avenir.» Quant à la nouvelle feuille de route du parti pour les mois à venir, elle sera transmise par fax aux bureaux de wilaya.
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Posté Le : 13/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Houria Alioua
Source : www.elwatan.com