Amar Saâdani à l'ouverture de la réunion du BP

Si pour lui, le sort de Belkhadem est scellé conformément à la volonté du Président, il reste à trouver les formes pour acter son exclusion.L'épisode Belkhadem est définitivement clos, selon la version d'Amar Saâdani. "Un non-événement", "pas de discussion", dit-il pour signifier la fin de l'ex-secrétaire général déchu. Bien entendu, cette décision fait suite "au message clair du président de la République qui est le président du parti" dans lequel il a annoncé la fin politique et institutionnelle de Belkhadem.Pour lui, à partir de cette décision, vient la confirmation de la légitimité de la direction actuelle du parti, mais aussi et surtout elle apporte un démenti officiel aux allégations, rumeurs et mensonges sur le Président et sur la situation du parti. Cette version de Saâdani se veut le dernier acte de la vie politique de Belkhadem dont il ne reparlera plus. Quant à la manière dont il sera sanctionné suivant l'ordre du Président, et qui n'est pas du ressort, bien sûr, du bureau politique qui s'est réuni hier, le secrétaire général s'est contenté de dire que le FLN a "ses méthodes et ses procédures". Mais une chose est sûre, le sort de Belkhadem est scellé. "Les décisions du président de la République, président du parti sont indiscutables. Son message est indiscutable", a-t-il dit. En clair, le FLN est contraint de trouver par tous les moyens "la formule" pour éjecter Belkhadem du parti après qu'il a été limogé et interdit d'exercer toute activité dans les institutions de l'Etat.Concernant les derniers changements opérés au niveau de la hiérarchie militaire et des renseignements, Amar Saâdani a déclaré, dans la posture de celui qui avait raison de demander la mise en place d'un Etat civil et "la mise au placard des services de renseignements" qu'il a d'ailleurs accusés d'être à l'origine des malheurs du pays, que le temps lui a donné raison. Lorsqu'il avait tenu ses propos sur le DRS, Amar Saâdani semblait avoir compris qu'il était attaqué par la presse, finalement, dit-il, "heureusement que nous en cueillons les fruits aujourd'hui".Par ailleurs, Amar Saâdani renouvelle son soutien au gouvernement tout en affirmant que ses parlementaires garderont le droit d'interpeller et d'avoir un droit de regard sur l'Exécutif.Le BP a également invité la classe politique, la société civile et les syndicats à faire un effort pour garantir une rentrée sociale calme et à adopter le dialogue pour dépasser les divergences et à "intégrer le processus des consultations pour arriver à une Constitution consensuelle à laquelle participera tout le monde".Il y a cependant lieu de relever que les consultations menées par Ahmed Ouyahia et que l'opposition a boycottées, sont achevées. De quelles consultations s'agit-il alors ' La déclaration finale du BP ne donne aucune précision à ce sujet.Amar Saâdani donnera cependant un indice en évoquant le FFS qui restera, selon lui, un parti respectable avec lequel le FLN entretient de bons rapports et un parti qui compte. Un clin d'?il qui ne trompe pas quant aux intentions du FLN et probablement celles du FFS.NomAdresse email