Algérie

Amar Mezdad, TOUGHALIN (roman)



Amar Mezdad, TOUGHALIN (roman)
Médecin de profession, poète et romancier. Auteur de trois romans "Tafunast igujilen", "Idh d wass" et "Tagrest, urghu".
Après trois romans, Aâmar Mezdad récidive avec un recueil de nouvelles intitulé "Tughalin".
Le recueil de nouvelles « Toughaline » est un réquisitoire du terroir contre ces anciennes générations que le temps a uséés ailleurs.
Le dernier-né de Aâmar Mezdad est intitulé « Tughalin. » C’est un recueil de sept nouvelles, dont six nouvelles écrites en Kabyle et la septième est écrite en français, qui est traduite du kabyle au français par S. Chaker. Les thèmes traités sont variés. Ils sont relatifs à diverses situations, liées directement à nos traditions. Le romancier évoque, la découverte du bonheur dans l’exil forcé de certains, jusqu’au regret qui surgit chez d’autres, sans toutefois oublier de parler des remords qui serinent dans les fins fond de la mémoire au point de se sentir coupable. La lecture du roman nous invite à traverser les pensées des anciens et nouveaux temps. Il nous parle de divers évènements qui ont marqué la vie. Néanmoins l’idée principale du roman, comme le titre l’indique, parle dans la majorité des nouvelles, du retour aux sources, dans le sens général du terme.
Le recueil de nouvelles « toughaline » est garni de phrases simples, épuisées du parler kabyle. Enrichies quelquefois par des mots en voie de disparition, que l’auteur Aâmar Mezdad se donne le devoir de sauver. Avec un style dithyrambique, l’auteur a su comment dynamiser la musique du parler Kabyle. Il nous fait découvrir ces richesses d’expression non exploitées ou tout simplement ignorées par les générations montantes. Ainsi, l’auteur nous invite à goûter à l’ancien pour mieux prévoir l’avenir. Pour exprimer cette pensée malheureuse, de cet homme qui est aux portes de la mort, il écrit « un pied sur terre l’autre au-dessous. » Ou cette manière d’imager la liberté « comme une brebis qui se dégage de sa corde. » Ou cet appel de nostalgie « aucune oreille ne résiste à l’appel du pays. » Le romancier, parle de nos traditions ancestrales d’hospitalité, qui honore la population. Il nous présente ce caractère généreux du Kabyle d’accueillir celui qui demande l’hospitalité sans se poser de question « on doit pas chercher d’où il vient, où il se dirige. Celui qui est rattrapé par la nuit, nous lui offrons l’hospitalité, il devient un membre de la famille. »
Le sentiment dégagé dans ce recueil, est plus accaparé par le côté relationnel entre les anciennes et nouvelles générations. Pour ce qui est du rôle de la femme dans la société kabyle, elle est décrite pleine de tendresse, prête à affronter n’importe quelle tache et situation. Qu’elle soit jeune ou âgée. Comme c’est le cas de cette fiancée qui perd son futur mari. Elle doit garder ses souffrances uniquement pour elle « même si la fiancée est touchée par ce décès, elle ne doit montrer aucun signe de faiblesse. » Dans le roman, le spleen s’est emparé de la grande part. Les premiers personnages des trois premières nouvelles meurent à la fin de la nouvelle. Sinon l’émotion joyeuse est traitée en flash.
Le style employé est accessible à tous ceux qui connaissent le Kabyle.
La nouvelle Tughamline, nous concentre sur ce dialogue entre un scientifique et un ancien et vieil émigré qui revient au pays après avoir sillonné beaucoup de pays à travers le monde. Il met en affront deux réflexions, celle de ce jeune interne et de cet ancien. L’auteur nous apprend que les meilleures leçons sont celles que nous apprenons dans la philosophie de la vie. Dans la nouvelle Inebgi, on détecte ces remords que cet ancien moudjahid garde envers ses anciens ami(e)s de lutte, qui ont sacrifié leur jeunesse pour que l’Algérie profite des jours meilleurs. C’est le cas de cette vielle qui a servi, et vécu uniquement pour que la cause humanitaire soit prospère. Elle a partagé, comme à l’accoutumée dans la société kabyle, tout ce qu’elle possède pour que l’invité se sente à l’aise.
A travers ces nouvelles écrites avec un style pamphlétaire, Dda Aâmar Mezdad, nous fait traverser le vécu en bonheur ou en malheur des habitants des villages de la Kabylie.


MERCI POUR L'ARTICLE CONSACRÉ À NOTRE GRAND ROMANCIER AMAR MEZDAD. J'ATTIRE JUSTE VOTRE ATTENTION QUE LA PHOTO QUI ILLUSTRE VOTRE ARTICLE N'EST PAS DE LUI, MAIS DU CHANTEUR KABYLE MENNAD.
Djamel - Enseignant - Montreal, Canada

13/01/2021 - 422212

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