Le président de Tadjamoû amal Al-Djazaïr (Taj), Amar Ghoul, a rencontré au siège du parti les représentants de la presse nationale pour leur annoncer la remise sur les rails d'un parti qui s'est cantonné dans un silence pour le moins intriguant depuis la tenue de son congrès constitutif, le 20 septembre 2012 à la coupole Mohamed-Boudiaf à Alger.
Le nombre de journalistes présents dans la salle renseigne sur l'intérêt que porte la corporation à un parti politique suscitant la curiosité et qui semble promis à un avenir assurément intéressant au regard des personnalités de plusieurs sensibilités politiques l'ayant rejoint ou qui avaient tenu à se montrer au moment de la constitution de la direction du conseil national de TAJ, de son bureau politique, puis de la désignation de son président. L'assistance dans son ensemble a attendu la déclaration essentielle que devait faire Amar Ghoul, à savoir s'il avait l'intention de se présenter comme candidat à la prochaine élection présidentielle. C'est non, puisque le président de TAJ affirme qu'il soutiendrait «avec force et de tout c'ur» un quatrième mandat du président de la République s'il venait à se porter candidat. M. Ghoul est la deuxième personnalité politique qui fait une déclaration à la presse appuyant l'éventualité d'une quatrième législature suprême de Abdelaziz Bouteflika. Dans ce contexte, après son exposé qui aura duré moins d'une demi-heure, M. Ghoul dira que la présidentielle pour son parti n'était pas pour l'instant à l'ordre du jour, étant donné que TAJ est dans une étape de construction, même si ce parti possède des militants et des sympathisants à travers tout le territoire national, et qu'il est présent dans les plus importantes institutions de l'Etat. Le but assigné par lui et son parti est «la construction d'une Algérie forte, bâtie sur les valeurs de novembre 1954, et sur les principes de l'achèvement de l'édification d'un Etat de droit». La mission essentielle pour TAJ, selon son président, est la mise au point des mécanismes politiques pour arriver à la moralisation de l'action publique, dans un cadre institutionnel démocratique, où la bonne gouvernance ferait force de loi. En préambule, M. Ghoul a abordé les effets négatifs de la crise multidimentionnelle de la finance et des économies au plan mondial. Crise financière ayant occasionné des crises économiques, puis des crises sociales, puis des crises politiques qui se sont matérialisées en certains points de la planète en affrontements armés. Estimant que plusieurs Etats ont été destabilisés consécutivement aux crises financières des subprimes et des dettes souveraines, il a relevé que plusieurs régions connaissent aujourd'hui l'insécurité, sinon des tensions graves, dont certaines risqueraient de déboucher sur des conflits régionaux armés. Le problème de la disponibilité des ressources énergétiques et des matières premières indispensables à la vie des populations a également été abordé par M. Ghoul qui n'a pas manqué de préciser à l'assistance que pas moins de 80% de ces ressources vitales aux économies du reste du monde se trouvaient dans les pays du tiers-monde. Pour le conférencier, l'exploitation de ces ressources doit tenir compte du droit des peuples sous-développés d'en tirer profit. Le partage des ressources hydriques à partager, par exemple, reste une donnée essentielle pour garantir les équilibres nécessaires au maintien de la paix dans le monde, et plus particulièrement en ce qui concerne le monde arabe et africain. Après avoir fait l'éloge de la nouvelle politique basée sur le partenariat et les profits mutuels en découlant, le président de TAJ s'est félicité de la politique de diversification de notre économie et de l'état de santé de nos finances publiques, estimant que toutes ces réalisations n'ont été possibles que grâce à la politique de réconciliation nationale. La vie des citoyens est de nos jours plus facile et plus en adéquation avec les efforts prodigués dans le domaine des investissements étatiques, faits dans le cadre des réalisations infrastructurelles. Les expériences malencontreuses vécues par la passé devraient servir comme enseignement pour faire les réformes attendues, a martelé Ghoul durant son intervention face aux représentants de la presse nationale. Passant au volet des insuffisances qu'il reconnaît être multiples, il souligne que son parti 'uvrera à apporter sa contribution pour ouvrir un grand débat à l'échelle nationale par le biais des commissions créées au sein de son parti pour trouver des solutions aux dossiers dans les domaines économiques, de la sécurité nationale ou en ce qui concerne les problèmes sociaux. Ces commissions, selon l'orateur, ont été constituées pour être un tremplin de propositions puisqu'elles seraient composées de personnalités spécialisées dans diverses disciplines. Commentant les troubles que connaissent certains grands partis, Ghoul affirme qu'il est contre l'ingérence dans les affaires internes des partis politiques.
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Posté Le : 08/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amar Khelifi
Source : www.lnr-dz.com