Algérie

Amar Addadi (Président du CIJM): «Les Jeux Méditerranéens n'ont jamais perdu de leur dimension»


Le président de la Commission internationale des Jeux Méditerranéens, l'Algérien Amar Addadi, s'est dit confiant quant à la réussite de la prochaine édition qui se déroulera dans la ville italienne de Pescara. Addadi a révélé aussi dans cet entretien accordé au Quotidien d'Oran, qu'il briguera un autre mandat à la tête de cette structure.



Le Quotidien d'Oran.: Où en sont les préparatifs ?

Amar Addadi.: Je reviens de Pescara, où devait être organisée une fête à l'occasion des tirages au sort de ces jeux. Mais on s'est contenté d'une opération faite dans la discrétion en raison du tremblement de terre qui avait frappé la région italienne. «La Cuella». Mais cette tragédie n'a pas empêché la poursuite des préparatifs de ces jeux. Le plus gros des installations sportives prévues pour ces J.M. se trouve à Pescara. Elles ont été rénovées, dont le nouveau stade «Adriatique» qui a été officiellement inauguré dimanche passé. La ville de Pescara est dotée d'une structure sportive très développée sur le plan technologique, mais il y a d'autres villes concernées par ces Jeux, telles que Kieti, Teramo et La cuella où les compétitions ont été maintenues afin que ses citoyens oublient un peu le malheur causé par le tremblement de terre. Pescara n'a jamais abrité un événement sportif, alors que Kieti a organisé récemment le championnat d'Europe de Basket-ball.

Quant à la ville de Teramo, elle a organisé jadis un grand tournoi traditionnel de handball.



Q.O.: Combien de pays ont confirmé leur participation ?

A.A.: Il y aura 23 pays participants, soit 3.500 athlètes dont 40 % ont participé aux J.O de Pékin. Ceci pour dire que les Jeux Méditerranéens n'ont jamais perdu de leur dimension. Ils ont toujours constitué une grande étape de préparation pour les grands événements sportifs mondiaux. En tout cas, la participation à l'édition de Pescara sera aussi importante que celle d'Espagne.

Q.O.: Y a-t-il des appréhensions sur l'organisation ?

A.A.: Un petit souci seulement, les hôtels qui bordent la côte de Pescara abritent encore les victimes du tremblement de terre. Ils doivent être déplacés vers d'autres endroits pour laisser la place aux officiels. Mais, toujours est-il que le village olympique pourrait suffire à tous les participants.



Q.O.: L'épidémie de la grippe porcine n'aura-t-elle pas des incidences ?

A.A.: C'est vrai que les gens sont inquiets. Mais je vois que les autorités italiennes ont pris toutes les dispositions nécessaires pour éviter la propagation de ce virus.



Q.O.: Y aura-t-il des travaux en marge de ces jeux ?

A.A.: Lors de l'organisation de l'assemblée générale pour élire un nouveau président, je serai le seul candidat. Presque tous les pays membres des jeux m'ont renouvelé leur confiance, puisque aucun d'eux n'a présenté de candidat à cette assemblée élective. J'ai le soutien de nombreux comités olympiques du Nord et du Sud.



Q.O.: Le COA est en crise. Comment vivez-vous ce qui ce passe autour de cette institution.

A.A.: Je ressens un grand sentiment d'amertume. Cette crise a discrédité l'image sportive de notre pays. Je crains une mauvaise participation algérienne aux Jeux de Pescara.

Les instances sportives internationales s'inquiètent beaucoup pour le sport algérien. Donc, il y a lieu de faire bouger les choses au COA et ceux qui ont été mandatés pour la préparation des athlètes doivent prendre des dispositions urgentes pour assurer une bonne participation.