Algérie

Amalgame



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Alors que la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), forte d'une adhésion massive à sa démarche, se prépare à l'action, et au moment où le FFS croit bon de faire cavalier seul en invoquant son souci de privilégier "les contacts bilatéraux", des voix s'élèvent pour appeler à un second round des consultations autour de la révision constitutionnelle.Hier, en effet, c'est le n°1 de l'ANR, un parti qui avait fait le déplacement à El-Mouradia pour y rencontrer Ahmed Ouyahia et qui se vante d'avoir proposé 22 amendements au projet en discussion, qui a emboîté le pas au n°3 de l'Etat, le président de l'Assemblée nationale, pour dire son souhait de faire participer "toutes les parties" à l'enrichissement de la loi fondamentale du pays pour "concrétiser l'entente".Tout se passe comme si, incapables de nier l'existence de la crise politique qui mine le pays et ses institutions et qui bloque son développement, les clientèles du régime, disséminées au sein d'une certaine "classe politique" et d'une "société civile" montée de toutes pièces, s'employaient à en réduire la portée et la gravité. À les entendre, l'Algérie n'aurait, pour tout problème, que celui de la Constitution. Il suffirait donc de réviser cette Constitution, avec la participation du plus grand nombre, et notre pays serait cet éden rêvé. L'affaire prend désormais des allures de manœuvre grossière dont le but serait de faire prendre les vessies pour des lanternes. On le savait et beaucoup d'opposants n'ont eu de cesse de le dire : ce projet de révision de la Constitution est une diversion.Mais les diversions, on n'en use généralement qu'une fois et une seule. Sauf que la dernière sortie publique de la CNLTD semble avoir sonné le glas de ce quiproquo sciemment entretenu. Et c'est cela qui met le régime et ses adhérents de tous poils en demeure de trouver de nouveaux alibis pour continuer d'ignorer la revendication, très largement partagée, d'une transition démocratique. Or, de nouveaux alibis, il n'y en plus depuis l'échec cuisant des "consultations politiques autour de la révision de la Constitution". Même la position saugrenue du FFS, un parti désespérément seul, ne peut plus servir de faire-valoir à la poursuite de la fuite en avant du régime. D'où cette tentative insistante de faire gober l'idée d'un second round de consultations à El-Mouradia. Histoire de gagner du temps, tout au moins. Comme toujours.NomAdresse email




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