Algérie

Altercation



EL KALA La taloche du président de l?APC A cause de l?utilisation du stade municipal récemment tapissé de gazon naturel de troisième génération, une altercation, qui a opposé le maire de la ville à un groupe de citoyens, s?est terminée mardi soir devant les services de police. Selon de nombreux témoignages, celles de personnes présentes, des professions libérales, des médecins, des fonctionnaires ou de simples amateurs du sport-roi, le maire a giflé un jeune qui s?interposait pour empêcher que dégénère la querelle qui l?opposait à son frère. Ce dernier reprochait vertement au maire de les priver du stade sans proposer d?autres alternatives, pas même celle du terrain vague à proximité qu?il avait promis d?aménager. Le maire est alors pris à partie par les citoyens qui lui reprochent ce geste maladroit. On en arrive vite aux mots. S?ensuit alors un rodéo. Le jeune qui a reçu la gifle est emmené par son frère à l?hôpital pour se faire délivrer un certificat et pour lui permettre de porter plainte. Mais sur la route, ils sont pris de vitesse par le maire qui arrive avant eux et, avec l?aide des policiers, fait retirer devant l?hôpital les papiers de la voiture du frère qui n?a commis aucune infraction. Le président de l?APC s?empressera de porter plainte contre le frère, jeune universitaire ayant tenté l?aventure du Canada où il doit retourner la semaine prochaine. La version donnée par le maire est, bien entendu, très différente. Il n?a giflé personne, et c?est lui qui a été victime d?une agression en se rendant au stade pour une inspection. « Le stade est fermé à la compétition », a-t-il déclaré en ajoutant très énigmatique qu?« il ne pouvait en dire plus pour l?instant sur les motifs de l?agression dont il a été victime ». Les témoins rencontrés et dont la bonne foi ne peut être mise en doute, affirment que le président de l?APC a bel et bien giflé le jeune qui tentait de calmer les protagonistes. Mais, dans cette affaire qui fait les gorges chaudes à El Kala, c?est que cette fois-ci le maire est allé trop loin dans son autoritarisme. Au-delà des faits, on reproche au premier magistrat de la ville de se faire justice en usant de violence et aussi de ses pouvoirs de police. La wilaya d?El Tarf est la seule du pays où il y a un stade gazonné dans chaque daïra. La réfection des infrastructures sportives a coûté la bagatelle de 500 millions de dinars au secteur de la jeunesse et des sports. Ce n?est certainement pas distiné pour les équipes de foot locales, qui dépassent rarement le niveau régional, ou comme celle d?El Kala, qui déclare forfait à chaque compétition. Dans ce cas, pourquoi avoir refait les stades si on ne peut pas y jouer ?


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