Algérie

Alrim, filiale du groupe Imetal : 700 travailleurs sans salaire depuis 4 mois


Les travailleurs de l'entreprise publique de réalisation d'équipements et d'infrastructures métalliques (Alrim), une filiale du groupe Imetal, risquent de se retrouver au chômage du jour au lendemain.Très inquiets pour leur avenir, des dizaines d'employés ont observé hier un sit-in devant le siège du groupe Imetal à Hydra (Alger) pour dénoncer «la mauvaise gestion de l'entreprise» qui, selon eux, «se trouve au bord de la faillite». «Cela fait quatre mois qu'on n'a pas été payés. Certains parmi nous n'ont même pas de quoi acheter une baguette de pain ou un sachet de lait.
On ne sait plus à quel saint nous vouer. L'entreprise risque de couler, non pas à cause de la concurrence ou le manque de moyens, mais faute de bons gestionnaires», déplorent certains employés, avant de dénoncer la fermeture des portes de dialogue avec leurs représentants syndicaux. Brandissant l'emblème national et des banderoles, les contestataires se disent déterminés à défendre leurs droits et préserver leur outil de travail. «La direction veut inciter la moitié des effectifs, soit 350 travailleurs, au départ volontaire.
Or, la loi exige que cela passe par des négociations avec le partenaire social. Il y a une semaine, l'adjoint du PDG du groupe s'est engagé à associer notre syndicat à cette décision. Chose qui n'a pas été respectée. Même les responsables du ministère ont promis de prendre en charge les doléances des travailleurs.
En vain», s'indignent-ils. Les travailleurs ont brandi plusieurs pancartes sur lesquelles ils ont écrit : «Non à la hogra», «Nous demandons une enquête sur la gestion de l'entreprise», «Jugez ceux qui sont à l'origine de la faillite», « Où sont passées les promesses du ministère de l'Industrie '», «4 mois sans salaire !»
Au bord de la faillite !
Selon le président de la fédération nationale (Ugta) de la métallurgie et de la mécanique, M. Benmiloud, l'action d'hier a été décidée suite au non-respect des engagements pris par la tutelle concernant le sort inconnu des travailleurs. Pour lui, la situation critique que traverse Alrim «est préméditée». «L'entreprise est à l'arrêt depuis plus d'une année.
Elle n'a aucun plan de charge alors qu'il y a dix ans elle était l'une des meilleures dans son domaine d'activité. Elle est connue pour avoir réalisé la plupart des infrastructures de l'armée. Aujourd'hui, on veut la liquider avec le silence complice de certains cadres du ministère de l'Industrie», a-t-il regretté, précisant que les syndicalistes de la fédération sont très mobilisés pour soutenir leurs camarades d'Alrim. M.Benmiloud annonce plusieurs actions de protestation dans les jours à venir.
«Nous n'allons jamais baisser les bras. La semaine prochaine, on va organiser un sit-in devant le ministère de l'Industrie. Et si rien n'est fait pour redresser la situation de l'entreprise, on va mobiliser tous les travailleurs du secteur de la mécanique et de la métallurgie afin de faire valoir les droits de nos camarades», a-t-il prévenu.
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