Le projet des 96 logements sociaux participatifs de l'APC de Skikda, implantés dans la cité des 500 logements, au sud de la ville, continue de faire des mécontents parmi les postulants.
La coopérative chargée de l'exécution du projet a été créée en 2004, alors que le chantier ne sera lancé par l'Agence de wilaya de la régulation foncière qu'en 2009. La cause, aussi bizarre qu'elle puisse paraître, est liée aux lenteurs prises par les services concernés dans la démolition d'un taudis. Ce dernier est devenu un facteur bloquant de premier ordre, et ce, malgré les différents arrêtés de démolition établis. L'application tarde à être exécutée alors que les autorités de la wilaya, à leur tête le wali, ont sommé à maintes reprises les instances compétentes à le faire. La dernière en date fait suite à la troisième audience qu'a accordée le chef du cabinet du wali aux délégués des 96 postulants, remonte à près d'un mois. Il y a une semaine, las d'attendre, ces derniers ont observé un sit-in devant la wilaya. Ce qui a incité le chef de la daïra de Skikda à leur promettre de régler leur problème. Au total, ce sont trois arrêtés de démolition qui ont été établis, dont le premier remonte à avril 2011. Il y a six mois déjà que le taudis aurait dû être rasé. Cela éveille logiquement des soupçons. Initialement, c'étaient 14 autres gourbis qui entravaient le lancement du chantier. Décision a été prise de construire, à quelques encablures, le même nombre de logements de type rural, dont un destiné à l'occupant du gourbi empêchant la réalisation du projet. D'ailleurs, les familles éligibles à recevoir un logement ont été destinataires d'un formulaire, qui doit comporter leurs noms et prénoms, qu'ils ont pris le soin de légaliser à d'état civil et déposé au service de l'urbanisme de l'APC de Skikda. Dans ce formulaire, les occupants des gourbis s'engagent à les démolir dès la remise des clés des logements ruraux. Pour sa part, l'occupant du gourbi empêchant l'érection desdits logements a, selon des sources concordantes, posé le problème d'une manière logique. «Vous me démolissez mon gourbi, d'accord ! Mais moi je vais être relogé où '» Ce qui revient à dire qu'il faut trouver la parade pour contenter tout le monde, y compris, bien sûr, celle de recaser immédiatement ce dernier.
Posté Le : 15/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Zaid Zoheir
Source : www.lesoirdalgerie.com