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Alors que son mariage avec BPM s'éloigne



Alors que son mariage avec BPM s'éloigne
Le titre de la banque italienne Banco Popolare a dévissé jeudi de plus de 14% à la Bourse de Milan alors que son mariage avec BPM (Banco Popolare di Milano) semblait s'éloigner en raison de requêtes de la Banque centrale européenne (BCE). Cette fusion devait donner le coup d'envoi de la consolidation d'un secteur bancaire italien très éclaté avec plus de 700 établissements différents, dont le retard a contribué à l'effondrement des valeurs bancaires à Milan en début d'année.Jeudi, celles-ci se sont de nouveau retrouvées dans le rouge, menées par Banco popolare, qui a fini en recul de 14,19%, à 6,68 euros, dans un marché en baisse de 0,66%. La BPM a pour sa part chuté de 5,56%, à 0,671 euro. En forte baisse également: Banca Popolare dell'Emilia Romagna (-6,60%, à 4,67 euros), Mediobanca (-6,11%, à 6,68 euros), Carige (-5,42%, à 0,5495 euro), Unicredit (-4,19%, à 3,75 euros) ou encore BMPS (-4,10%, à 0,573 euro). Le mariage Banco Popolare-BPM, qui donnerait naissance au troisième établissement bancaire italien derrière Intesa Sanpaolo et Unicredit, semblait bien engagé jusqu'à récemment. Mais selon la presse italienne, sa réalisation semble désormais de plus en plus compromise. La BCE avait demandé de démontrer que le patrimoine de la nouvelle banque serait suffisant, en particulier au regard des crédits en souffrance, et avait réclamé des changements en termes de gouvernance et d'organisation.Les deux banques ont reçu mercredi soir une lettre de la BCE précisant ses exigences pour la fusion. Selon le site Milano Finanza, la BCE réclame une augmentation de capital, ce que les deux banques rejetaient jusqu'à présent. Une réunion est prévue jeudi soir entre les conseillers de la BPM et son numéro un, Giuseppe Castagna, pour faire un point sur ce sujet, selon l'agence d'informations économiques italienne Radiocor. Plan 'B' "Une possible annulation" de ce projet de fusion "augmenterait la perception selon laquelle le système bancaire italien fait des progrès trop lents pour réaliser la nécessaire consolidation du secteur", a déclaré Raj Badiani, du cabinet IHS. Comme le mécanisme mis en place par le gouvernement pour aider les banques à se débarrasser de leurs créances douteuses "fournira seulement aux plus grandes banques une meilleure plateforme pour les vendre, les plus petites banques n'ont d'autre option que de chercher des fusions qui réduisent l'impact de ces créances sur leurs bilans", a-t-il expliqué. Il s'agit selon lui d'une question cruciale "pour redonner confiance dans les institutions financières italiennes" et faire repartir le crédit afin de favoriser la reprise économique. "Sans une rapide révision radicale du secteur bancaire italien, le pays pourrait être forcé de chercher une assistance financière extérieure comme l'Espagne et l'Irlande", par le passé, a jugé M. Badiani. L'échec de la fusion pourrait conduire Banco Popolare à mener une augmentation de capital. Selon la presse italienne, BPM étudie de son côté un "plan B", avec un possible retour à son capital de l'homme d'affaires Andrea Bonomi, patron du fonds Investindustrial. Celui-ci pourrait devenir président de son conseil de surveillance lors de son renouvellement en avril.Les dix plus grandes banques coopératives italiennes sont incitées à se rapprocher depuis le vote il y a un an d'une loi modifiant leurs règles de gouvernance. Alors que les actionnaires de ces banques disposent jusqu'à présent d'un droit de vote identique quelle que soit la part de capital possédée, la loi impose à ces établissements de modifier leur statut d'ici juillet pour accorder des droits de vote en fonction de la part détenue dans le capital.Ces changements peuvent favoriser des prises de contrôle par d'autres groupes, ce qui conduit les banques italiennes à vouloir mettre en oeuvre des fusions dites défensives.




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