Le Premier ministre présentera demain la feuille de route du gouvernement devant les députés. Sellal y détaillera le plan d'action pour les cinq prochaines années dans un hémicycle qui fait de moins en moins l'unanimité. Les appels à sa dissolution et à l'organisation d'élections législatives anticipées émanent même du cercle proche du Président.Sellal se livrera demain à un exercice sans enjeux. Il présentera le plan d'action du gouvernement dans un hémicycle acquis et qui applaudira certainement l'action du gouvernement.Souvent sous les feux de la critique, l'Assemblée populaire nationale réduite à une simple caisse d'enregistrement ne fait plus l'unanimité au sein des soutiens du président de la République. Si l'opposition avait fait de la dissolution du Parlement son cheval de bataille, elle trouve en Amara Benyounès un soutien inespéré. Le patron du MPA s'est en effet exprimé en faveur de l'organisation d'élections législatives anticipées avant l'adoption de la nouvelle Constitution. Il relance ainsi le débat sur la composante de l'Assemblée populaire nationale au moment où les intentions de Bouteflika en la matière n'ont toujours pas été dévoilées. Louisa Hanoune affirmait en avoir discuté avec lui et fait savoir que le Président semblait sensible aux arguments développés par le numéro un du Parti des travailleurs. C'est dans ce contexte que Sellal fera sa déclaration de politique générale. Dans sa copie, il est fait référence au programme du président de la République. La réconciliation nationale y occupe une grande place. Elle est présentée comme «vertu à cultiver». Le gouvernement s'engage donc à «poursuivre la mise en œuvre de la démarche de la réconciliation nationale» tout en faisant part de sa fermeté à faire face à toute atteinte à la sécurité. La politique de la main tendue aux «enfants égarés» se poursuivra en parallèle avec une détermination de faire appliquer la loi en direction de ceux qui continuent à porter les armes. La copie de Sellal fait référence au contexte régional et évoque les «risques potentiels» que pourraient induire une dégradation de l'environnement régional et la «complexité» de la situation. Il est demandé aux «acteurs de la vie nationale» de faire front. Le gouvernement inscrit en tête des priorités «l'enracinement de la démocratie participative», l'indépendance de la justice, l'amélioration de la qualité de la gouvernance, l'éradication de la bureaucratie et la lutte contre la corruption. Sur un plan économique, le gouvernement Sellal table sur un taux de croissance de 7% entre 2015 et 2019. Une copie qui sera sans surprise adoptée par les députés.
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Posté Le : 31/05/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N I
Source : www.lesoirdalgerie.com