Algérie

Alors que sa base est globalement hostile à la participation



Jamais la participation ou non à une élection n'a autant suscité de débats que les législatives du 10 mai prochain. C'est davantage le cas chez les militants du Front des forces socialistes (FFS) où les discussions sont parfois houleuses entre partisans de la participation et ceux qui y sont hostiles. Bien que la question sera tranchée le 2 mars prochain lors d'un conseil national extraordinaire, on a appris de sources proches de l'actuelle direction que c'est plutôt la première option qui a été retenue. Ils affirment qu'on s'attellerait présentement à désigner les candidats susceptibles de conduire les listes dans les principales wilayas où le parti a une chance de s'y adjuger quelques sièges. C'est le cas en Kabylie, bien sûr, mais aussi dans l'Algérois.On miserait même sur quelques sièges en dehors du fief traditionnel du parti d'Aït Ahmed en parrainant les candidatures de personnalités nationales, qui ont une chance de glaner quelques sièges dans leurs régions respectives. Et débarrasser définitivement le FFS de son étiquette de parti régional. On a cité, entre autres, des militants des droits de l'Homme, des universitaires reconnus chacun dans son domaine, des hommes de culture, etc. En portant l'affaire sur la place publique, les partisans du boycott veulent surtout battre en brèche les arguments que ne manqueront pas de mettre en avant les participationnistes le 2 mars prochain. Comment ' En affirmant qu'après un ?large débat? auquel ont participé durant plus d'un mois les militants et sympathisants du FFS ainsi que les représentants de la société civile, la majorité a pris option, en toute responsabilité, pour la participation. Et cela couperait, a-t-on prévenu, le FFS historique de sa base sociale. Pis, il risque même ?une normalisation à laquelle il a échappé jusqu'à maintenant?.
Il faut dire qu'au cours des discussions avec une partie de la base militante du FFS à Béjaïa, qui est globalement hostile à la participation, on ne perd pas de vue que cette option pourrait aussi ?être un choix tactique?. Explication : ?Une fois le constat définitivement établi qu'il n'y a pas de possibilité d'avancer à l'intérieur de l'hémicycle (l'APN, ndlr), le parti aura pour option le retrait de l'Assemblée.? Pour cela, il faut au préalable miser sur des candidatures sûres. L'on se rappelle que le FFS avait eu, pour sa première participation aux élections législatives, à se séparer de huit députés.
M. O


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