Alors que plus d'un milliard de CENTIMES a été dégagé pour l'extension de l'hôpital pour enfants Les patients auscultés avec la torche d'un téléphone portable à Constantine

Il était 18 heures quand un médecin résident de l'hôpital pour enfants, implanté sur le plateau d'El-Mansourah, à Constantine, arrive accompagné de son assistant. Ce dernier n'a pas de registre pour inscrire les noms des patients, mais des bouts de papier numérotés à la place. La vingtaine de parents qui accompagnaient leurs enfants, et qui attendaient depuis plus d'une heure, se bousculaient pour avoir 'un ticket". Trente minutes après, le médecin commence la consultation des petits malades dans une salle où l'hygiène est totalement absente. La saleté est, en effet, maîtresse des lieux. Ajoutez à cela l'absence de lavabo où les médecins doivent se laver les mains. Mais le pire dans cette situation est l'inexistence de matériels. Un médecin qui devait ausculter une petite fille âgée de 13 mois, n'a pas trouvé mieux que d'utiliser la torche de son téléphone portable pour voir si sa patiente n'avait pas d'angine. Pis encore, une mère nous apostrophe pour nous dire que son enfant avait mal à l'oreille, mais que 'le médecin ne pouvait pas l'ausculter parce qu'il n'avait pas d'otoscope". En somme, c'est tout juste si le personnel médical de cet établissement possède un stéthoscope, un baisse-langue et un ordonnancier. Par ailleurs, une note de service, affichée à l'entrée de l'hôpital, indique 'une pénurie de films radiologiques". Aussi, le médecin doit se déplacer à l'autre bout de l'ESH, pour pouvoir lire une radio. Notons, enfin, que l'hôpital pour enfants en question a bénéficié d'une enveloppe financière de 1 milliard 200 millions de centimes, en 2010, pour des travaux d'extension.
S B