Algérie

Alors que les dattes algériennes et tunisiennes s'affrontent sur le marché international : L'Algérie accroît sa production en 2010



Alors que les dattes algériennes et tunisiennes s'affrontent sur le marché international : L'Algérie accroît sa production en 2010
Photo : Slimene S.A. La production algérienne de dattes pour la campagne phoenicicole 2009/2010 devrait dépasser les 6,5 millions de quintaux récoltés en 2008/2009 pour atteindre les 7,1 millions de quintaux, a annoncé récemment le ministère de l'Agriculture.La production actuelle devrait donc représenter une croissance de rendements par arbre de l'ordre de 10% comparée à  la campagne 2008/2009. C'est ainsi que l'Algérie se fixe pour objectif, au cours de la période 2009-2014, d'atteindre une production annuelle de l'ordre de 9 millions de quintaux.Et il s'agit de relever ce défi pour faire face à  la concurrence des dattes tunisiennes et accroître ses parts  de marché dédiées à  l'exportation. Riche en vitamines et en fibres, la datte figure en bonne place des fruits bénis par la diététique. Accentué par la mode du halal  en Europe, l'engouement qu'elle suscite à  l'étranger  accentue la concurrence féroce entre les producteurs algériens et tunisiens. Si l'Algérie, qui dispose d'un patrimoine phoenicicole important, affiche une production annuelle de plus de 7,1 millions  de quintaux, durant cette campagne,  la Tunisie, avec seulement 145.000 tonnes par an, est le quatrième exportateur mondial, derrière l'Égypte, l'Iran et l'Irak. Estimant que la production de Tolga est la meilleure au monde, l'Algérie, avec son million de palmiers producteurs de la reine des dattes, se sent, à  juste titre, lésée. Et c'est pourquoi, les producteurs algériens  n'ont pas cessé de dénoncer des trafics aux frontières qui mettent en péril la filière en général et la Deglet Nour et la Tolga en particulier. Certains accusent les Tunisiens de commercialiser en Europe ces dattes algériennes, en y apposant leur label et les soupçonnent d'être en cheville avec des exportateurs français pour asseoir un monopole de la datte.  Les Tunisiens se défendent, en estimant que le premier client de la Tunisie est le Maroc, suivi de la France, des pays du Golfe et des marchés émergents, tels que la Russie, la Turquie, l'Asie du Sud-est et l'Inde. Mais aussi paradoxal soit-il, la France, sans àªtre producteur, est un important exportateur ( '). Certes au-delà cette concurrence féroce, le marché de la datte est stratégique pour l'économie des deux pays. En Tunisie, il représente 16 % des exportations agricoles globales, juste après l'huile d'olive et les produits de la mer. L'Algérie, elle, a exporté en 2009 plus de 15.000 tonnes, soit 2,5 % de sa production, pour une valeur de 14 millions d'euros.  Les nouvelles plantations, le rajeunissement des palmiers dattiers, la mise en place d'une traçabilité des produits, la certification de ses produits et l'amélioration des conditions de stockage vont permettre à  l'Algérie d'améliorer davantage sa production et les parts de parts dédiées à  l'international au cours des cinq prochaines années. Salim Haddoud, président du Comité interprofessionnel de la datte, a affirmé dernièrement  que le pays va quintupler ses exportations d'ici à  2014 à  la faveur d'une refonte de la chaîne logistique et des conditions de transport. Couverture demain des hommes d'affaires malaisiens.


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