Algérie

Alors que les aides humanitaires commencent à affluer


Alors que les aides humanitaires commencent à affluer
Après l'euphorie de la victoire, les Gazaouis pansent leur blessures ont lorgnant vers l'avenir.Les aides internationales commencent à affluer, et on fait état déjà de 200 tonnes de produits alimentaires, introduits à travers le passage de Rafah. Cependant, les questions sensibles qu'on n'a fait que différer dans le temps vont ressurgir, au travers les discussions du Caire, qui s'annoncent compliquées avec l'ennemi israélien. Il s'agit de la levée du blocus imposé depuis 8 ans par l'armée que les Palestiniens placent en premier dans leur plateforme de revendications, en exigeant notamment l'ouverture d'un port et d'un aéroport, aux côtés de la libération de prisonniers palestiniens. Et reste la question du désarmement du mouvement Hamas, principale exigence d'Israël en vue d'un accord à long terme que son chef Khaled Mechaâl a catégoriquement rejetée.Mais, à l'évidence, ces points de négociations laissés pour l'après-trêve semblent nécessiter d'âpres négociations. Le gouvernement israélien tentera bien de récupérer par les négociations politiques ce qu'il a perdu sur le terrain militaire, puisqu'il a reconnu à demi-mots sa défaite face aux mouvements palestiniens. En mettant en exergue le caractère asymétrique de la guerre, il a affirmé qu'il n'était pas facile de vaincre la résistance. Il est aussi loisible de constater, tout autant que l'ennemi l'avait réalisé, qu'il n'y avait pas de solution adéquate face à la résistance palestinienne et que son armée n'avait pas réussi à anéantir ses capacités balistiques, ni les tunnels, ni ses cadres.Cet avis est partagé par une majorité d'Israéliens qui estime que ni Israël ni le Hamas ne sont sortis vainqueurs de la guerre dans la bande de Gaza, qui a abouti à un cessez-le-feu mardi après 50 jours de combats. Ainsi, selon un sondage rendu public jeudi, 54% des personnes interrogées pensent qu'aucune des deux parties ne l'a emporté. La cote de confiance du Premier ministre Benjamin Netanyahu a pour sa part connu une très forte chute : 50% des Israéliens se déclarent satisfaits de la manière dont il a géré l'opération "Bordure protectrice". 54% des Israéliens sont également opposés au cessez-le-feu. Netanyahu a justifié, mercredi soir, lors d'une conférence de presse sa décision d'accepter un cessez-le-feu en affirmant qu'aucune des exigences du Hamas n'avait été acceptée. Benjamin Netanyahu a déclaré que "le Hamas n'avait pas subi une telle défaite depuis sa création". Mais, ce qu'il feint d'ignorer aussi, c'est que l'armée israélienne a subi ses plus lourdes pertes durant cette opération depuis la guerre contre le Hezbollah libanais en 2006, avec 64 soldats tués. Un soldat a, d'ailleurs, succombé vendredi, à ses blessures après avoir été atteint par un tir de roquette de la bande de Gaza la semaine passée à Ashdod, dans le sud d'Israël, a annoncé l'armée. Netanel Maman, 21 ans, est le 65e soldat israélien tué depuis le début de l'opération "Bordure protectrice" le 8 juillet.Mercredi, pour la première fois depuis 2007, un convoi d'aide humanitaire du PAM (Programme alimentaire mondial) a pu apporter à Gaza suffisamment de nourriture pour 150 000 personnes pendant 5 jours. Cela intervient, alors que les deux parties négocient les nouvelles procédures prévues par l'accord de cessez-le-feu, qui devrait laisser le temps à des efforts titanesques de reconstruction. Un domaine qui n'est pas de tout repos, eu égard aux conséquences de cette guerre, qui, au delà du bilan humain, de 2 140 Palestiniens tués et plus de 11 000 blessés, s'est soldée par des dégâts matériels énormes. Soit, près d'un demi-million de Gazaouis -le quart de la population- ont été déplacés; près de 55 000 maisons ont été touchées par les raids israéliens, dont au moins 17 200 totalement ou quasi totalement détruites, selon l'ONU, et au moins 100 000 personnes ont besoin d'être relogées.A. R.NomAdresse email


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