Algérie

Alors que le régime de Damas demeure inflexible La Ligue arabe tend à nouveau la perche à Al-Assad



Alors que le régime de Damas demeure inflexible                                    La Ligue arabe tend à nouveau la perche à Al-Assad
Si Bachar Al-Assad a émis ses réserves quant à la nouvelle recette arabe, l'appel au dialogue sera lui aussi rejeté par ses opposants. Depuis mars dernier, ceux-ci refusent de négocier à l'ombre des chars avec un régime sanguinaire qui fait en moyenne 20 morts par jour depuis sept mois, et qui promet des réformes depuis 11 ans, sans jamais en voir la couleur.
Alors que la communauté internationale envisage de renforcer ses sanctions contre Damas, la Ligue arabe continue de tendre sa perche à un régime qui mène une répression sanglante et disproportionnée contre ses populations. À l'issue d'une réunion extraordinaire, dimanche au Caire, les chefs de la diplomatie arabe ont appelé le gouvernement syrien et son opposition à négocier, pour mettre fin aux violences, sous l'égide de la Ligue au Caire, et ce dans les 15 jours. Les deux parties sont mises sur la même balance et, certainement, plus en direction de leurs opinions respectives qu'envers la communauté internationale. Le syndicat des chefs d'Etats arabes a annoncé, du bout des lèvres, qu'il 'envisagerait' de suspendre Damas et de reconnaître le conseil de l'opposition, se désolant de tant de violence, de morts et d'affrontements. Cette mise en garde vise également à prémunir leur pair syrien d'une éventuelle intervention étrangère, a averti le ministre qatari des AE, cheikh Hamad ben Jassem, partie prenante de la guerre que livre l'Otan en Libye. La conférence arabe 'de dialogue national global' court d'ores et déjà vers un échec. La commission ministérielle, présidée par le Qatar et comprenant les ministres des AE d'Algérie, du Soudan, du Sultanat d'Oman, d'Egypte ainsi que le SG Nabil Al-Arabi, pour contacter les dirigeants syriens, évaluer la situation en Syrie et faire des propositions d'action, est d'ores et déjà créditée d'échec.
Bachar Al-Assad, qui a exprimé ses réserves sur l'offre arabe, s'en tient à sa propre logique. Son représentant au Caire, Youssef Ahmad, a affirmé, à l'ouverture de la réunion extraordinaire, que la situation sécuritaire dans son pays se dirigeait vers le calme et la stabilité, en dénonçant un complot contre son pays et en accusant des groupes terroristes armés d'être derrière les violences. Une vielle rengaine doublée cette fois d'une accusation à peine voilée contre les pays arabes. 'Le moment choisi pour cette réunion est étrange et suspect', a ajouté Youssef Ahmad, estimant qu'il était lié aux tentatives américaines et européennes de faire adopter une résolution sur la Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU. Le représentant de Damas a également lancé une attaque en règle contre les médias arabes, les accusant de falsifier la vérité et d'inciter à la sédition en Syrie. Pour autant, Bachar s'en tient à sa feuille de route. Il vient d'émettre un décret annonçant la formation d'un comité ad hoc de 29 membres, dont le chef du parti communiste, qui élaborera un projet de nouvelle Constitution pour la Syrie. Le président syrien a annoncé plusieurs réformes depuis le début de la contestation mais ses forces sécuritaires ont parallèlement poursuivi la répression de la révolte. L'élaboration d'une nouvelle Constitution était l'une des principales revendications de l'opposition au début du mouvement de contestation lancé le 15 mars dernier, mais les opposants ont ensuite exigé le départ du président syrien. Le Conseil national syrien (CNS), qui réunit tous les courants de l'opposition, des pro-démocrates aux islamistes, réclame, outre la chute du régime, des élections libres et l'annulation de la suprématie du parti Baas qui gouverne le pays depuis plus de 40 ans.
Le CNS dit ne rien attendre de la Ligue arabe qui, depuis sa création, n'a pas encore réussi à résoudre réellement les crises, pourtant très nombreuses, qui ont secoué ses pays membres. Son traitement à la crise syrienne semble inefficace, les autorités de Damas refusant toute ingérence extérieure, fut-elle fraternelle et arabe.
Bachar serait même prêt, dit-on à Damas, à démembrer la Syrie en installant un Etat alaouite sur la côte syrienne.
D. Bouatta
derbal 26-10-2011 20:23
azerf.dizerfan 20-10-2011 19:57
Faudel 19-10-2011 09:22


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