Alors que le rapport sur le crash d'avion d'Air Algérie au Mali sera publié dans quelques jours

Abdou Bouderbala veut réussir là où ses prédécesseurs ont échoué. Il s'agit de la problématique de la sécurité aérienne. Le thème était hier au centre d'un séminaire organisé par la compagnie Air Algérie, intitulé «L'homme et son influence sur la sécurité aérienne».Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Le patron de la compagnie Air Algérie a voulu donner au dit séminaire une grande dimension. Pour cela, il n'a pas hésité à faire appel à ses principaux partenaires et hauts intervenants dans le secteur de la navigation aérienne. A ce titre, on peut citer notamment Boeing, Airbus, General Electric, ATR, CFM, Thales, Honeywell, l'Iata, Rolls Royce et Verital.La présence des représentants de ces grandes entreprises à ce séminaire dénote de la «volonté et de la détermination des responsables de la compagnie, et, à leur tête, son P-dg, de l'intérêt qu'on accorde à la question de la sécurité aérienne ».Selon le patron d'Air Algérie, «la présence de ce parterre de représentants des entreprises a pour principal objectif de proposer des présentations relatives à leurs expériences en matière de sécurité». «La qualité et la sécurité étant parmi les principales préoccupations d'Air Algérie en général, et de son P-dg en particulier à élaborer ses politiques.Qualité et sécurité de la compagnie pour faire adhérer tout le personnel d'Air Algérie et qui visent essentiellement à garantir l'atteinte et le maintien d'un haut niveau de sécurité, s'assurer de la conformité de nos procédures aux exigences légales et réglementaires nationales et internationales, s'approprier les meilleures pratiques de l'industrie du transport aérien et enfin, garantir l'atteinte d'un niveau de qualité de service qui répond aux attentes de notre clientèle», a-t-on expliqué. Cela dit, il est important de noter que ce séminaire intervient à quelques jours de la publication du rapport final sur l'accident de l'avion d'Air Algérie qui avait fait 116 morts en juillet 2014 au Mali.L'annonce a été faite hier par le Bureau d'enquêtes et d'analyse (BEA). Selon la même source, le rapport sera publié par le ministère malien des Transports à Bamako. Il sera suivi d'un point de presse à Paris en présence du président de la commission d'enquête du Mali, N'Faly Cisse, précise le BEA dans un communiqué. Le vol Ouagadougou-Alger s'était écrasé, faut-il le rappeler, dans le nord du Mali dans la région de Gossi avec 110 passagers à bord, dont 54 Français, des Burkinabés, des Libanais, des Algériens et six membres d'équipage, tous Espagnols. Le McDonnell Douglas MD 83, était affrété par Air Algérie auprès de la compagnie espagnole de leasing Swiftair.Enfin, en marge de cette rencontre, M. Bouderbala qui veut donner à sa compagnie une dimension plus «importante», notamment à l'international, a déclaré «que la flotte d'Air Algérie, qui devrait atteindre 59 avions fin 2016 avec l'acquisition de 8 Boeing, serait composée d'une centaine d'avions à l'horizon 2020-2025 à travers de nouveaux plans de développement».Selon la même source, la compagnie prévoit l'acquisition d'autres avions pour couvrir de nouvelles destinations, notamment africaines, et faire de l'Algérie un hub et une zone de transit des pays africains vers les autres pays. Il a cité, à cet effet, l'ouverture, en septembre prochain, de la ligne aérienne Alger-Guangzhou (Chine) qui sera suivie par des lignes vers Budapest (Hongrie), Addis-Abeba (Ethiopie), Soudan et New York (Etats-Unis). Il est à noter que lors du séminaire, la compagnie aérienne nationale Air Algérie et le fabricant de moteurs d'aéronefs Rolls-Royce ont signé un mémorandum d'entente de partenariat pour la réparation, en Algérie, des moteurs aéronautiques de ce constructeur.