Algérie

Alors que le président Bouteflika n’a pas encore annoncé son intention de briguer un 3ème mandat



Des spécialistes planchent déjà sur le IIIe plan quinquennal La question qui reste sur toutes les lèvres est celle ayant trait à l’intention de Bouteflika de briguer un 3eme mandat consécutif. La question s’impose aujourd’hui que le président Bouteflika a annoncé officiellement la révision de la constitution et que son Chef du gouvernement a apporté dans le sillage de cette annonce des précisons utiles concernant le calendrier de la mise en route du processus devant mener la présentation du projet de loi au sein du Parlement. Le suspense entretenu autour de cette question demeure d’actualité tant aucune information n’est venue confirmer d’une manière claire et précise que le président Bouteflika briguera un 3ème mandat consécutif. Mais des indices probants affirment le contraire. D’abord, les sorties médiatiques de certains ministres qu’on dit proches du cercle présidentiel qui n’hésitent nullement à parler publiquement de la mise en œuvre du IIIe programme économique 2009-2014. Des spécialistes planchent déjà sur la préparation du IIIe plan quinquennal. Il y a aussi les derniers discours du chef de l’Etat dont le contenu semble s’orienter directement vers cette échéance. Et enfin, l’agitation partisane qui bat son plein après le discours du 28 novembre après une somnolence qui a duré quelques mois. Le FLN a ainsi réuni, hier, tous ses cadres autour de son SG, Abdelaziz Belkhadem, un des grands artisans de la révision de la constitution, afin de faire le point sur cette question et pour préparer aussi la prochaine bataille électorale. Le RND, lui, sera appelé lors de son conseil national de jeudi prochain à en faire de même. Le va-et-vient incessant de ministres durant le mois de Ramadan au siège de la présidence n’a laissé planer aucun doute sur les préparatifs d’un IIIe plan de développement économique. Tous les ministres auditionnés par le chef de l’Etat «ont été priés de prendre part à la rédaction du document qui sera la référence du prochain plan quinquennal 2009-2014», croit-on savoir d’une source sûre. La même source a tenu à ajouter que le document fera une place de choix au secteur industriel, à la restructuration industrielle et à la nouvelle stratégie sectorielle qui sera lancée incessamment par le département de Abdelhamid Temmar. Même si les fervents défenseurs du secteur public ont réussi tant bien que mal à lancer le débat sur la préservation et la consolidation du tissu industriel en gagnant à leur cause le président Bouteflika, les derniers événements survenus sur la scène mondiale (crise financière) ayant fini par leur donner entièrement raison. Même si les cinq dernières années avaient permis au pays de connaître depuis bien longtemps une stabilisation du cadre macroéconomique, un rythme intense d’investissements publics et privés et une aisance financière totalisant près de 135 milliards de dollars de réserves de changes ainsi qu’une reprise continue de la croissance dans certains secteurs stratégiques, l’Algérie est appelée aujourd’hui à maintenir un rythme élevé de développement non seulement pour résorber ses retards mais pour se préparer à faire face à deux défis majeurs: juguler cette crise qui semble n’épargner personne et adapter son économie à la compétitivité économique imposée par l’accord d’association avec l’Union européenne et son adhésion future à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), prévue en principe à la fin du mois de juin de l’année 2009. Le vœu du président Bouteflika d’instaurer une économie de marché qui «ne sera ni une économie de bazar ni un bradage de la richesse nationale comme elle ne sera ni un nouveau dogme ni encore moins un slogan», a-t-il trouvé tout son sens dans la redésignation de Ahmed Ouyahia, mieux rompu aux affaires économiques que son prédécesseur? Concernant la stratégie voulue pour la relance de la production industrielle, les autorités préconisent la promotion des industries qui participent à la valorisation par la transformation industrielle des ressources primaires, la promotion des industries qui contribuent à l’intégration vers l’amont des activités situées aux dernières étapes de la transformation industrielle, la promotion de nouvelles industries ou celles dans lesquelles le pays accuse un retard préjudiciable à l’économie. Les branches de la pétrochimie, des textiles chimiques, des engrais, de la sidérurgie, de la métallurgie non ferreuse, des matériaux de construction, des industries électriques, des industries pharmaceutiques et vétérinaires, des industries agroalimentaires et des industries de biens d’équipement «seront développées». Cette stratégie sectorielle prévoit, également, le développement des industries et services liés aux nouvelles technologies de l’information et de la communication ainsi que l’industrie automobile. Les grandes lignes de la nouvelle stratégie industrielle s’appuieront désormais sur les capacités existantes au sein du secteur public dans les «activités stratégiques pour la relance industrielle et la compétitivité de la nation». La configuration actuelle des zones industrielles ne répondant pas à l’évolution de la demande des opérateurs, il est préconisé la création de «pôles de croissance» pour les effets d’entraînement, d’économies externes et de synergie qu’ils peuvent générer. Le gouvernement envisage de mettre à l’horizon 2009 «la mise en place de zones de développement industriel intégré» par abréviation ZDII. Le programme de développement de ces ZDII envisagé prévoit la mise en place à l’horizon 2009 de zones de développement industriel intégrées à Alger, Blida, Oran, Mostaganem, Sétif, Bordj Bou Arréridj, Ghardaïa, Hassi R’mel, Annaba, Boumerdès et Tizi-Ouzou, des technopoles à Alger (Sidi Abdallah), Bejaia, Sidi Bel-Abbès et des zones spécialisées à Arzew, Hassi Messaoud, Skikda et Oran. Saïd Farhi


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