Algérie

ALORS QUE LE MJS PREND EN CHARGE LES FRAIS D'ENGAGEMENT DES CLUBS Quand les ligues font la sourde oreille



La situation du football national n'est pas prête à s'améliorer. Pas de sitôt, en tout cas, à la lumière des problèmes de tout ordre qui subsistent dans le fonctionnement de ses entités qui forment le noyau des compétiteurs.
Si les clubs dits professionnels crient famine, en ce sens que la plupart d'entre eux n'arrive pas à équilibrer leurs finances, ceux du bas de l'échelle n'ont même pas de quoi se lancer dans la bataille. Certains parmi cette catégorie d'associations dont le statut (CSA) ne déroge presque en rien aux nouvelles SSPA, sinon de par l'argent qui coule à flots chez ces dernières, ont disparu alors que d'autres attendent toujours un signe pour lancer leur championnat. La faute à cette satanée obligation faite par les ligues de football (nationale, régionale et de wilaya) de régler rubis sur l'ongle les 150 000 dinars représentant les frais d'engagement annuels. D'habitude, cette obligation trouvait des solutions. Des clubs payant ces frais en retard suivant les rentrées de subventions communales ou celles des DJS. D'autres trouvaient un compromis pour endosser cette «dette» sur le prochain exercice. Mais depuis quelques années, ces arrangements à l'amiable ne sont plus possibles, et les clubs des petites divisions sont même tenus d'honorer des frais supplémentaires, à l'instar des assurances et des examens médicaux, sans oublier de payer les astreintes, le jour des compétitions, du service d'ordre et de la Protection civile. De telles charges étouffent les maigres trésoreries de ces clubs qui, généralement, n'ont pas les ressources générées par les grands clubs de l'élite, en termes de sponsoring notamment. Aussi, dans un souci d'équilibrer les finances de ces associations, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, avait initié lors de sa reprise des affaires de la fédération, en mars 2009, un certain nombre d'actions, comme d'exiger le paiement de la prime de formation (40 millions de centimes) et la mise en veilleuse des frais d'engagement pour tous les clubs du pays. Quelques années plus loin, la trouvaille de Mohamed Raouraoua semblait «asphyxiée» par le nombre croissant des clubs de football (estimé en 2009 à 1 500), mais surtout par les charges autrement plus importantes. Aussi, à l'amorce de cette saison footballistique 2012-2013, le patron de la Fédération algérienne, qui refusait d'utiliser les attributions étatiques sous le règne d'Ahmed Ouyahia, sollicitera l'aide de l'Etat pour perpétuer cette action tendant à soutenir la pratique du football, chez les amateurs en particulier. Le MJS, ainsi sensibilisé, donnera une suite positive à la proposition de Mohamed Raouraoua. Le 19 septembre dernier, soit deux semaines après son installation, le Pr. Tahmi ordonnera à toutes les DJS du pays de s'acquitter de cette «taxe» auprès des ligues de leur autorité. L'opération semblait faire son bonhomme de chemin et le processus devait inéluctablement achopper au démarrage de tous les championnats. Or, dix semaines après la décision prise par le MJS, de nombreux championnats de wilaya n'ont pas encore repris faute de paiement des fameux engagements. Certaines ligues, constatant le non-paiement de ces frais, ont même procédé à l'élimination de certains groupes de leur championnat qui devait démarrer, au plus tard, en octobre dernier. Les clubs, eux, attendaient de réceptionner leurs subventions de la part des DJS et, bien entendu, celles des assemblées communales lesquelles avaient, pour beaucoup, changé de main lors du récent scrutin. A l'heure où les ligues dites professionnelles abordent leur dernière levée de la phase «aller», des ligues ne se sont pas encore décidées à se soumettre à l'obligation de passer l'éponge et lancer lesdits championnats. Une situation pénalisante aussi bien pour les clubs qui avaient réglé la facture (alors que l'instruction ministérielle prévoyait leur remboursement intégral) que pour ceux qui avaient souhaité passer à la caisse des ligues aussitôt l'argent (du contribuable) perçu. Il est à se demander, pendant ce temps, pourquoi les ligues dont la trésorerie gonfle après chaque réunion de leurs commissions de discipline, se complaisent à bafouer une instruction du MJS dont l'aide a été sollicitée par le président de la FAF '


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