Algérie

Alors que le Liban est sous la menace d’un embrasement



Les Occidentaux obnubilés par la création d’un tribunal L’armée libanaise était déterminée à «en finir» hier avec le Fatah al-Islam retranché dans un camp de réfugiés palestiniens. La Syrie nie toute implication dans ces violences, qui font craindre un embrasement du pays au moment où l’ONU débat de la création d’un tribunal international pour l’assassinat de Rafic Hariri. L’armée a été autorisée lundi soir par le gouvernement à intensifier ses opérations militaires. Au moins 29 soldats et 20 militants ont été tués dans les attaques du Fatal al-Islam dimanche et lundi, selon les autorités. L’artillerie harcelait le camp bombardant aveuglément et sans se soucier des civils palestiniens. «Le pilonnage est intensif, non seulement sur nos positions mais aussi sur les enfants et les femmes. Tout est détruit», a affirmé dans le camp un porte-parole du groupuscule, Abou Salim Taha qui a annoncé une trêve unilatérale mais nié toute implication du Fatah al-Islam dans les récents attentats de Beyrouth. Depuis trois jours, les habitants du camp, qui accueille près de la frontière syrienne plus de 31.000 des quelque 400.000 Palestiniens réfugiés au Liban, se terrent chez eux alors que les réserves de nourriture et de médicaments s’épuisent. L’armée libanaise a refusé de laisser entrer un convoi humanitaire, invoquant le danger. Neuf civils auraient été tués lundi, tandis que le moufti Salim Lababidi, chef spirituel sunnite des Palestiniens au Liban évoquait une centaine de morts et blessés. Il condamne les attaques contre l’armée mais estime que les militaires pourraient riposter sans mettre en danger les civils. Par ailleurs, le ministère des AE français a déclaré que la France «fera tout pour accompagner le Liban dans son combat», alors que l’armée libanaise pilonnait un camp de réfugiés palestiniens. Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont soumis aux 13 autres membres du Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution prévoyant la création de ce tribunal, auquel sont opposés le régime de Damas et l’opposition libanaise pro-syrienne. Un vote pourrait intervenir d’ici la fin du mois, mais des pressions sont exercées sur la Russie pour qu’elle fasse usage de son droit de veto.


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