Algérie

Alors que le congrès de la LADDH est programmé pour début décembre Me Benissad renforce sa position au sein du conseil national



Alors que le congrès de la LADDH est programmé pour début décembre Me Benissad renforce sa position au sein du conseil national
La crise qui a secoué la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (Laddh), aile Me Benissad, n'est pas prête de livrer tous ses secrets. Et pour cause : la sortie médiatique, d'hier, de son président n'était, au final, qu'une occasion pour Me Benissad de dire qu'il n'est "comptable que devant le conseil national de la ligue", avant d'appeler le groupe des contestataires "à s'adresser à la justice s'ils ont des preuves". Le point de presse tenu donc, hier, dans son siège à Alger est un signe aux détracteurs de l'actuelle direction.À travers cette rencontre, qui intervient quelques jours après la tenue de la session ordinaire du conseil national, Me Benissad, entouré de plusieurs membres de la direction, veut donner l'allure d'un président conforté par la direction de la ligue. Ceci étant, les contestataires "suspendus de toutes les activités organiques" se retrouvent "fragilisés" devant la direction qu'ils contestent. Le président de la Laddh a informé que le congrès de la ligue aura lieu les 6 et 7 décembre. La date du congrès étant avancée de quelques mois, sous le prétexte, se défend Benissad, de se conformer à la nouvelle loi sur les associations. Pour rappel, des membres de la direction de la ligue ont accusé l'actuel président et d'autres membres du conseil national de détournements de fonds et de violation des statuts de l'association. Même le président d'honneur de la Laddh, Me Ali Yahia Abdenour a pris, pour rappel, position pour les contestataires qui réclamaient, entre autres, "une passation de consignes entre l'ancien bureau de Me Bouchachi et l'actuelle direction, un bilan moral et financier des activités de la ligue depuis 2010". Estimant qu'il ne s'agit là que d'une agitation médiatique, Me Benissad, dans une allusion au Snapap, a accusé des membres de ce syndicat d'être à l'origine de la crise qui secoue la ligue. "Nous refusons de nous soumettre à l'administration, à un parti politique ou à une autre tutelle. La ligue est indépendante", a souligné le conférencier, qui n'a pas exclu, dans la foulée, le recours à la justice contre les contestataires. En réponse, toujours aux accusations, Me Benissad a déclaré que la ligue fonctionne au jour le jour. "Nous n'avons pas d'argent. Nos adhérents ne payent pas leur cotisation depuis un an et demi", a-t-il dit, avant de préciser que concernant les permanents, il s'agit d'un salaire versé par leur partenaire.
Il a, par ailleurs, souligné que les problèmes internes de la ligue ne doivent pas être étalés sur la voie publique, mais "c'est à ses instances de la traiter". Interrogé sur la position du président d'honneur favorable aux contestataires, Me Benissad a estimé qu'Ali Yahia a été "induit en erreur". De son côté, Kamel Daoud, militant de la ligue, a souligné que le groupe de contestataires comme le pouvoir "veulent nous pousser à la violence". Il a dénoncé, au passage, les interdictions faites sur les réunions publiques à Alger. Et d'ajouter : "Nous vivons dans un état policier."
M. M
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