Algérie

Alors que le conflit s'intensifie, Bachar al-Assad menace La Ligue arabe évoque l'intervention étrangère



Alors que le conflit s'intensifie, Bachar al-Assad menace                                    La Ligue arabe évoque l'intervention étrangère

Censée organiser le dialogue entre le régime et l'opposition, l'initiative de la Ligue arabe se heurte à la fois à la fuite en avant du pouvoir syrien et au refus de l'opposition de négocier quoi que ce soit avec lui.
Alors que le conflit syrien se durcit de jour en jour, l'opposition démocratique appelait à manifester hier pour demander le gel de l'adhésion de la Syrie à la Ligue arabe avec, comme slogan 'Arrêtez votre appui aux assassins !'.
Au même moment, les dirigeants de l'opposition établis en Turquie appelaient la communauté internationale à intervenir, comme en Libye, pour instaurer une zone d'exclusion aérienne qui permettrait à l'armée dissidente, forte de quelque 10 000 hommes, d'engager les combats contre le régime, sans avoir à craindre les effets ravageurs de l'aviation. Ils demandaient aussi la présence en Syrie d'observateurs arabes. Cette double sollicitation intervient, alors qu'au cours des trois derniers jours au moins 50 civils ont été tués, tandis que des militaires dissidents se sont attaqués à l'armée régulière à Homs et dans la province d'Idlib, faisant des dizaines de morts parmi les loyalistes.
Pendant ce temps, le président syrien Bachar Al-Assad maintient sa ligne de défense, accusant l'Occident de chercher la division de la Syrie. Dans une interview accordée au Sunday Telegraph et publiée hier, il a utilisé un ton menaçant. Il y affirmait que son pays est 'complètement différent de l'égypte, de la Tunisie ou du Yémen', ajoutant que si les pays occidentaux y touchaient, ils devraient s'attendre à affronter 'un séisme' qui ébranlerait tout le Proche-Orient. 'Voulez-vous connaître un nouvel Afghanistan ou même des dizaines d'Afghanistan ' La Syrie n'hésitera pas à embraser toute la région. Si l'idée est de diviser la Syrie, cela reviendra à diviser toute la région', a-t-il menacé.
Pour Bachar Al-Assad, dont le père a réprimé dans le sang un soulèvement des Frères musulmans à Hama en 1982, tuant des milliers de personnes, la révolte actuelle fait partie du même conflit. 'Nous combattons les Frères musulmans depuis les années 50 et nous continuons d'être en lutte', a-t-il affirmé. Les propos du président syrien, qui affirmait par ailleurs que 'la vague a commencé à refluer' et que 'les gens ont commencé à soutenir le gouvernement', sont vécus en Occident comme une nouvelle provocation. C'est dire que les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe qui devaient rencontrer des dirigeants syriens hier à Doha, au Qatar, n'ont pas la partie facile.
Censée organiser le dialogue entre le régime et l'opposition, l'initiative se heurte à la fois à la fuite en avant du pouvoir syrien et au refus de l'opposition de négocier quoi que ce soit avec lui. Cela est d'autant plus délicat que le ministre syrien des Affaires étrangères s'est déclaré 'étonné que le comité arabe ait basé sa position sur les mensonges diffusés par les chaînes de télévision' qui incitent à la violence. Mais selon le quotidien koweïtien Al-Qabas, la Ligue arabe a d'ores et déjà durci le ton, expliquant aux dirigeants syriens qu'ils ont tout intérêt à accepter les propositions formulées mercredi dernier par les dirigeants arabes. Elle a même averti Bachar Al-Assad qu'une intervention internationale serait inévitable si 'une solution arabe échouait'. Dans ce cas, 'la Syrie devrait s'attendre à une intervention étrangère et à un embargo économique', précise le journal. Le moins qui puisse en être dit est que la situation en Syrie se complique chaque jour davantage. L'intensification du conflit rend de plus en plus improbable toute idée de réconciliation.
Depuis le début du soulèvement populaire, le 15 mars dernier, au moins 3000 morts sont à déplorer, selon des estimations de l'ONU, alors que pour les autorités syriennes ces troubles sont l''uvre de bandes armées qui ont tué 1100 soldats et policiers.
M. A. Boumendil
ticouc 31-10-2011 13:39
ticouc 31-10-2011 13:38
amir 31-10-2011 12:11




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