Algérie

Alors que le concentré de tomate local est invendu



Le concentré de tomate produit chez nous ne paraîtra pas de sitôt dans les stocks des transformateurs, encore moins chez les commerçants détaillants et les ménagères. Cette situation persistera tout au long des 3 prochaines années.C'est-à-dire durant tout le temps de la disponibilité de ce produit acquis à l'importation par ceux, qui, à la création de leur entreprise, s'étaient engagés à limiter leurs activités à satisfaire le marché local et éviter toute opération d'importation de cette spéculation en triple ou en double concentré de tomate. Force est de dire que ce dernier engagement n'a pas été respecté au moment où les caisses de l'Etat se vident et que se multiplient les appels pour sauvegarder un tant soit peu, les ressources financières induites par le commerce du pétrole. La question que l'on se pose aujourd'hui dans le milieu des producteurs de la tomate industrielle et le double concentré est de savoir qui cherche à déstabiliser le milieu de la production de la tomate industrielle dans notre pays. Particulièrement en ces moments où sont dénoncés de gros nababs de ce type d'importation.
Y sont également impliqués certains figurants au nombre des importateurs les plus importants de cette spéculation dont la campagne est déjà bien avancée. Il est question d'octrois illégaux de crédits bancaires à plusieurs dizaines de milliards DA. La démarche intervient au lendemain des performances enregistrées en termes de rendement à l'hectare. Notamment depuis 2016 où, grâce aux aides consenties par l'Etat, les producteurs agricoles spécialisés dans la tomate industrielle ont atteint les 600 quintaux/ha. Ils atteignaient à peine 300 kg/ hectare les précédentes années. Cette amélioration record de la production a été réalisée au moment même, où des opérateurs économiques avaient multiplié les importations du triple concentré de tomate.
Leur stratégie a été réduite à néant grâce aux efforts consentis par de nombreux agriculteurs et transformateurs. Notamment ceux des wilayas de Tarf, Bouchegouf et Skikda. La première notamment, qui jusqu'au début des années 2000 avait assuré 50% de la production nationale. Selon nos sources, celle-ci était la seule a en exporter vers la Russie et la Libye. Elle compte aujourd'hui cinq unités de transformation alors qu'elle n'en avait que deux (Bouteldja-Ben Mhidi) les précédentes années. Résultat, ces trois dernières années, la production de la tomate industrielle dans notre pays a dépassé le 1,2 million de quintaux/an. Un résultat dû à la maîtrise du travail de la terre et du savoir-faire agricole introduit par un groupe spécialisé dans le développement agricole.
Il reste que l'utilisation de diverses variétés de semence et un travail mieux adapté ont été pour beaucoup dans des pics de production estimés de 1300 à 1400 quintaux à l'hectare. Ce résultat s'est amélioré ces dernières années où il a été enregistré un total de concentré de tomate de l'ordre de 170.077 quintaux pour une quantité globale de tomate fraîche réceptionnée dépassant largement celle du rendement attendu atteignant parfois 6%. Sur ce même plan de la production agricole et de la transformation de la tomate industrielle, les inspecteurs de la qualité et de la répression des fraudes chargés du suivi de ces deux filières ont fortement influé sur le rendement. Leur présence sur le terrain, a découragé plus d'uns.
Ces derniers ont profité de l'ouverture de notre pays sur les importations du triple concentré de tomate pour se ranger du côté des chantres de l'importation de ce produit. Des opérateurs spécialisés dans ce domaine ont déjà annoncé les couleurs. Bon nombre sont déjà sur la brèche pour réaliser des opérations d'importation de triple concentré de tomate. Loin d'être des opérations tendant à répondre aux besoins de la consommation du marché national, les importations réalisées relèvent d'une démarche légale permettant aux uns et aux autres de faire dans le blanchiment d'argent. de gonfler les comptes bancaires à l'étranger. Que nous réserve 2019 ' Cette question est sur toutes les lèvres tout autant que celle de l'irrigation au moyen du système du goutte-à-goutte dont on parle beaucoup sans pour autant mettre le projet à exécution.


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