Alors que le coach a décidé de passer l'éponge Slahdji dit non à Bouchekriou

Après avoir été autorisé à réintégrer le groupe de l'équipe nationale de handball par le staff technique national, le gardien de but des Verts, Abdelmalek Slahdji, a pris, hier, la décision de prendre sa retraite internationale. Du coup, il sera absent pour la phase finale de la Coupe du monde 2013, prévue en Espagne du 11 au 27 janvier prochain. C'est le gardien de but lui-même qui nous a révélé sa décision de prendre sa retraite internationale.
'J'ai été touché dans mon amour-propre. J'ai eu du mal à accepter la sanction qu'on m'a infligée mercredi dernier. Bien que le sélectionneur Bouchekriou ait décidé de passer l'éponge en m'invitant à reprendre le chemin des entraînements avec le groupe, je ne pouvais plus faire machine arrière. La question est déjà tranchée dans ma tête. Il est hors de question que je revienne sur ma décision", a-t-il déclaré hier à Liberté.
Rappelons que cette histoire remonte à mercredi dernier, lorsque la Fédération algérienne de handball a pris la décision d'écarter Slahdji pour raison disciplinaire en le privant ainsi de participation au prochain Mondial, avant de lever cette suspension jeudi dernier. 'J'admets avoir fauté en prolongeant mon congé de trois jours supplémentaires, alors que Bouchekriou ne m'a accordé qu'une journée afin de préparer le mariage de ma s'ur. Ce qui m'a chagriné le plus, c'est que Bouchekriou a décidé de m'écarter du Mondial pour un motif disciplinaire. C'est exagéré de parler discipline, alors que j'ai eu toujours un comportement exemplaire au sein du groupe. Je ne méritais pas un tel traitement, sachant que j'ai été dans l'obligation de prolonger mon congé pour être auprès de ma famille. C'est regrettable qu'on m'ait traité de la sorte", indique t-il. Et d'enchaîner : 'Figurez-vous qu'on est allé jusqu'à me demander de restituer l'équipement Kempa et, par la même occasion, récupérer mes indemnités. En prenant une telle décision, je savais qu'on ne voulait pas de moi au Mondial. Ça m'a fait tellement mal que je suis arrivé au point de non-retour. Ma famille a été choquée par ce que je viens d'en durer", poursuit Slahdji, l'un des meilleurs gardiens de but des Verts depuis une décennie.
Pour sa part, le sélectionneur national, Salah Bouchekriou, affirme n'être pas au courant de la décision de Slahdji d'avoir tiré un trait sur sa carrière internationale.
'Je ne suis au courant de rien. J'ai effectivement pris attache avec lui dans la soirée de jeudi dernier afin de l'informer que sa suspension est levée. Et encore, ce sont les joueurs qui m'ont demandé à ce que Slahdji revienne dans le groupe. J'ai accédé à leur demande en décidant de passer l'éponge pour le bien de l'équipe nationale. Je l'ai appelé effectivement. Maintenant, j'ignore qu'il a décidé de prendre sa retraite. Ça le regarde. J'ai été énervé par rapport à son comportement. Il n'a pas donné signe de vie depuis quelques jours alors que je l'ai autorisé pour seulement une journée afin qu'il assiste au mariage de sa s'ur", a affirmé Bouchekriou qui, du reste, précise que l'EN effectuera le déplacement en Hongrie avec trois gardiens de but, à savoir Abdallah Benmenni (GS Pétroliers),
Samir Kerbouche (CRB Baraki) et Adel Bousmal (GS Boufarik).
'Ce sera le meilleur qui jouera le Mondial. Il est vrai qu'avec la défection de Slahdji, les gardiens de but seront soumis à une forte pression. L'important désormais est de préparer le Mondial dans de bonnes conditions", conclut-il. Avec Slahdji en moins, c'est déjà mal parti...
Entre l'excès de zel de Bouchekriou et l'ego démesuré de Slahdji, c'est finalement l'EN qui trinque !
N T