Algérie

Alors que le Canada s'oppose à la tenue d'élections étrangères sur son territoire



Alors que le Canada s'oppose à la tenue d'élections étrangères sur son territoire
On est loin de la polémique, mais cela peut prêter le flanc. Alors que le Canada, par le biais de sa représentation diplomatique à Alger, affirme qu'il s'opposera à la tenue d'élections étrangères incluant le pays de l'Erable dans les circonscriptions électorales de pays tiers, une source diplomatique algérienne rassure et confirme que le scrutin législatif du 10 mai aura bel et bien lieu.
'Nous avons envoyé une lettre d'information aux autorités canadiennes sur la tenue de ces élections', affirme notre source. Cette démarche de la représentation algérienne répond au souci de respecter les usages diplomatiques en la matière. Pour notre source, les élections auront lieu à l'intérieur des structures diplomatiques algériennes, les lois canadiennes ne s'appliquant pas à l'intérieur des locaux des chancelleries étrangères.
Par contre, les candidats ne peuvent pas faire campagne sur le sol canadien. Sur le plan logistique, et concernant toujours le Canada, deux centres de vote seront installés au consulat général de Montréal avec deux bureaux de vote et à l'ambassade d'Algérie à Ottawa avec un seul bureau de vote. En revanche, il n'y aura pas de bureaux itinérants, contrairement aux Etats-Unis, où cette possibilité est évoquée. Ceci, en plus des bureaux fixes qui seront ouverts au siège de la représentation consulaire à New York et à l'ambassade d'Algérie à Washington. Dans un communiqué rendu public par le consulat général d'Algérie à Montréal, il est indiqué que le vote aura lieu du 5 au 10 mai. Le vote se déroulera de 8h à 19h (heure locale), sauf le jeudi 10 mai, où l'opération de vote prendra fin à 14h (19h, heure algérienne). Près de 14 000 électeurs sont inscrits sur le fichier électoral ; 10 617 électeurs sont immatriculés au consulat général à Montréal et plus de 3 000 ressortissants sont inscrits à la représentation consulaire à Ottawa. Pour rappel, l'ambassadrice du Canada à Alger, Mme Geneviève Des Rivières, avait déclaré que son pays s'opposera à l'organisation de toute élection étrangère sur le sol canadien. Le Canada a adopté depuis peu une nouvelle politique interdisant à tout pays étranger d'inclure le Canada dans ses circonscriptions électorales.
Un document officiel le précise d'ailleurs. 'Le Canada s'opposera à ce que des gouvernements étrangers, en vertu de leurs lois électorales nationales, décident unilatéralement d'inclure le Canada dans leurs circonscriptions électorales. En conséquence, il s'attend à ce que les scrutins prévus par ces pays en territoire canadien respectent pleinement la politique canadienne à cet égard', peut-on lire dans ce document. Seulement voilà, les Français établis au Canada ont voté lors du 1er tour de la présidentielle et, auparavant, les Tunisiens avaient fait de même lors de l'élection de l'Assemblée constituante. Au sujet de la participation, dans la zone 4, qui inclut les Amériques et l'Europe moins la France, on dénombre 17 listes électorales pour le scrutin du 10 mai. Au Canada, quatre candidats partisans sollicitent les suffrages des électeurs qui semblent pour le moment indifférents. Il s'agit de Saïd Midou du Parti du renouveau algérien (PRA), de Nordine Mahdadi du Front national pour les libertés (FNL), de Houria Gaceb du Parti patriotique libre (PPL) et de Fouad Boudjemline de l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS). Contactés par nos soins, certains candidats et leurs représentants disent se contenter du travail de proximité dans le milieu communautaire. À peine s'ils ont affiché leurs posters dans certains cafés. L'actuel député indépendant de l'Amérique du Nord, Mohamed Gahche, rempile sous les couleurs de la nouvelle formation politique El-Karama. Un comité de soutien a été formé récemment et devait organiser une rencontre hier soir à Montréal avec des représentants de la communauté. Mais, sur le terrain, les Algériens semblent moins intéressés par ce rendez-vous électoral. C'est ce qui fait craindre aux autorités et aux candidats une forte abstention.
Y. A.




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