Alors que le bilan de l'agression sioniste s'alourdit: Le Hezbollah cible la résidence de Netanyahu

Samedi, 379e jour de l'agression contre Ghaza, le nombre de victimes de la barbarie de l'armée sioniste s'est élevé à 42.519 martyrs et 99.637 blessés, a indiqué hier le ministère de la Santé de l'enclave assiégée. La même source a ajouté que l'armée d'occupation a commis, lors de la journée de vendredi, 3 massacres, faisant 19 martyrs et 91 blessés.

Samedi également, lors d'un point de presse, le Directeur général des hôpitaux au ministère de la Santé, Mohamed Zaqqout, a fait état de la situation qui prévaut particulièrement dans le nord de l'enclave qui fait face à un siège total par l'armée israélienne.

« L'occupation cible systématiquement les hôpitaux du nord de Ghaza, interdisant l'entrée de médicaments, de produits alimentaires et de carburant, rendant encore plus dramatique la situation dans les établissements hospitaliers et celle des habitants de la région », a déclaré Mohamed Zaqqout.

Le même responsable du ministère de la Santé de Ghaza a également fait état du bombardement direct des hôpitaux Indonésien et Kamel Adwan, appelant la communauté internationale à intervenir « en toute urgence » pour mettre fin à ces crimes. De son côté, le directeur de la Santé à Ghaza, Mounir Al-Bursh, a déclaré à Al Jazeera que les hôpitaux du nord de l'enclave ont reçu ces derniers jours les corps de plus de 450 martyrs, et que ce chiffre est appelé à augmenter puisque les services de secours n'arrivent pas à atteindre toutes les zones ciblées par les bombardements.

« La situation actuelle dans le nord de Ghaza est plus grave qu'au début de la guerre. Nous recevons des appels à l'aide de la population qui fait état de d'exécutions de civils arrêtés par l'armée d'occupation », a-t-il ajouté.

Des martyrs dans le bombardement de deux hôpitaux

Samedi, les bombardements de l'armée sioniste, sur différentes régions de Ghaza, ont fait jusqu'à 14h, 46 martyrs et des dizaines de blessés, selon des sources médicales citées par Al Jazeera.

Le nord de Ghaza, Jabaliya en particulier, est toujours soumis à un siège total et ses hôpitaux sont bombardés. Le correspondant d'Al Jazeera a rapporté le martyr de deux personnes et de plusieurs blessés dans un bombardement israélien visant la cour de l'hôpital Kamal Adwan, dans le nord de Ghaza. Le journaliste a également fait état du martyr de deux patients du service de soins de l'hôpital indonésien après que les forces d'occupation ont détruit le générateur électrique. Toujours dans le nord de Ghaza, au moins 7 martyrs et des blessés ont été recensés suite au bombardement d'une école abritant des personnes déplacées dans le camp al-Shati, à l'ouest de la ville de Ghaza.

Jabaliya a fait l'objet d'une série de bombardements depuis la nuit de vendredi et tout le long de la journée de samedi. Un correspondant d'Al Jazeera a rapporté au moins 5 martyrs et plusieurs blessés, dont des enfants, dans le ciblage de maisons à Jabaliya al-Balad.

Des incendies ont éclaté dans des établissements scolaires, dont l'école Abu Hussein, pour personnes déplacées du camp de Jabaliya après avoir été bombardées par les forces d'occupation, a rapporté un correspondant d'Al Jazeera, ajoutant qu'un bombardement d'artillerie israélien a visé une ambulance alors qu'elle transportait des blessés.

Le journaliste a également confirmé que les forces d'occupation encerclent les blessés à l'intérieur de l'hôpital «Happy Yémen», dans le camp de réfugiés de Jabaliya, et qu'elles ont pris d'assaut l'école Palestine et se sont postées devant l'entrée de l'école Hafsa, également à Jabaliya.

Des chars ciblés

Malgré un renfort de plusieurs brigades de l'armée sioniste lourdement équipées, les factions de la résistance palestinienne ont mené, samedi, plusieurs opérations, à Jabaliya. Les Brigades Al-Qods, la branche armée du Mouvement du Jihad Islamique, ont déclaré avoir ciblé «deux chars israéliens Merkava dans la zone d'Al-Qasasib, dans le centre du camp de réfugiés de Jabaliya» et un troisième «dans la région de Tal al-Zaatar, à l'est du camp». Les Brigades Al-Qods ont annoncé aussi que leurs combattants «ont fait exploser deux véhicules militaires israéliens avec deux charges ‘Thaqib' à proximité de la mosquée Moussab Ibn Omair, à l'est du quartier de Zaytoun, dans le centre de l'enclave», et «d'avoir abattu un drone quadricoptère et en avoir pris le contrôle alors qu'il effectuait des missions de renseignement dans la ville de Ghaza».

De leur côté, les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Mouvement de la résistance islamique (Hamas), ont déclaré avoir ciblé un char Merkava et un bulldozer militaire avec des obus « Al-Yassin 105 » à Al-Falluja, à l'ouest de Jabaliya.

Un drone cible la résidence de Netanyahu

Moins de 24 heures après avoir annoncé le passage à une « autre étape », la résistance islamique au Liban cible la résidence de Netanyahu à Césarée.

« Nous sommes passés à une nouvelle phase progressive contre l'ennemi qui apparaîtra dans les prochains jours », a annoncé vendredi le Hezbollah, le jour de l'annonce du martyr de Yahya Sinwar, le président du Bureau politique du Hamas, dans un accrochage à Rafah, et quelques jours avoir visé le camp d'entraînement de la Brigade Golani (troupe d'élite) par un drone d'attaque dont l'explosion a fait au moins 4 morts et 67 blessés.

Hier, samedi, un drone du Hezbollah a frappé la maison du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu située dans la ville côtière de Césarée, « provoquant une importante explosion », selon des sources officielles, citées par Al Jazeera. La 12e chaîne israélienne a déclaré, citant une source du bureau de Netanyahu, que ce dernier et son épouse « n'étaient pas à leur domicile » au moment de l'explosion du drone. Selon Al Jazeera, le site Internet Walla a rapporté que le drone «a parcouru plus de 70 km, a explosé après avoir atteint sa cible, malgré qu'il était suivi par des hélicoptères militaires».

Plus tard, la radio militaire israélienne, reprise par Al Jazeera, a déclaré que ce drone « était similaire à celui qui a visé le camp d'entraînement de Golani », ajoutant qu'il est « difficile à intercepter ».

Par ailleurs, le quotidien israélien Yedioth Ahronoth a rapporté qu'un état d'alerte avait été levé autour de toutes les figures d'autorité en Israël après que la maison de Netanyahu ait été prise pour cible par une marche en provenance du Liban.

La région de Césarée, située au sud de Haïfa, comprend la maison Netanyahu et celles de nombreux hommes d'affaires sionistes.

Plus de 100 missiles lancés

Outre la maison de Netanyahu à Césarée, le Hezbollah a lancé, jusqu'à 17h de la journée de samedi, plus de 100 missiles et plusieurs drones sur le nord de la Palestine occupée. Des sirènes ont retenti dans une vingtaine de villes de la Galilée. Des explosions ont eu lieu samedi matin à Haïfa, Karmiel, et d'autres villes du nord de la Palestine occupée, faisant plusieurs morts et des blessés.

Les services ambulanciers de l'entité sioniste ont signalé « deux blessées et plusieurs autres victimes de crises de panique » suite au bombardement par un missile tombé sur Kiryat Ata, au nord-est de Haïfa. Une voiture a pris feu lors de la même attaque.

La police sioniste a fait état de « dégâts matériels dans les zones côtières » où sont tombés les missiles du Hezbollah.

Des médias israéliens ont rapporté « 4 blessés à la suite de l'impact d'un missile qui a touché un bâtiment dans la ville de Shlomi, dans le nord d'Israël. De son côté, la radio militaire israélienne a fait état d'un personne tuée et 14 autres blessées à la suite de l'explosion d'un missile tiré depuis le Liban vers la région de Akka (Acre).

Le Hezbollah a également annoncé que ses combattants « ont ciblé un char Merkava dans la colonie de Zarit avec un missile guidé, tuant et blessant tout son équipage ».

Par ailleurs, les bombardements israéliens sur le Liban continuent de cibler les civils dans les villes de la vallée de la Bekaa, à l'est du pays, mais également la banlieue sud de Beyrouth où deux fortes explosions ont été entendues hier dans la matinée. Plus tard, le quartier Haret Hreik dans la banlieue sud de Beyrouth a été également la cible de deux raids de l'aviation sioniste.