Algérie

Alors que la Wilaya a déboursé des dizaines de milliards pour sa rénovation



Dar El-Hayat en proie à des nuisances diverses Les habitants de la Cité Dar El-Hayat sollicitent l’intervention des responsables de la délégation du secteur urbain et de la sûreté de wilaya, pour mettre fin aux désagréments générés par un souk qui a pris de l’ampleur ces dernières années. «Toutes nos doléances adressées aux services concernés ont été toutes aplanies. Elles n’ont jamais été suivies d’effet», se lamentent-ils. Ce marché où toutes sortes de pacotilles et de chinoiseries sont exposées, est considéré comme le prolongement du grand bazar de l’informel qui est M’dina J’dida. En effet, on dénombre plus d’une cinquantaine d’étals bloquant les trois accès principaux de cette cité. Les nuisances sonores, olfactives et surtout visuelles sont un courrier durable. En motiver la suppression est une condition sine qua non pour redonner à la cité sa sérénité, notent nos interlocuteurs. A la vitesse d’une fourmilière, les étals de M’dina J’dida ont occupé la rue Général Boubarki qui longe le cimetière juif et le flanc gauche de Dar el Hayat, pour atteindre la façade du Boulevard Mascara. Il y a à peine un lustre, on recensait sur cette artère, quelques cordonniers et quelques marchands africains. Le souk a désormais atteint le boulevard Colonel Lotfi, celui du palais des sports, cernant de la sorte la cité Dar El Hayat comme une camisole de force. Son expansion est rédhibitoire, crieront les habitants. Ces marchands squattent totalement la chaussée et ne se gênent guère de laisser leurs immondices sur les lieux mêmes de leur commerce. Des rixes gitanes sont également, le quotidien de ce marché. Les services de la Police gardent plusieurs affaires de ce souk dans leurs archives. A l’intérieur de l’atrium de la cité, des liseuses de bonne aventure et des charlatans ont squatté les trottoirs et les esplanades verdoyantes, offrant leurs services aux passants et aux habitants. Les riverains sont contraints de slalomer entre les étals, les tas d’immondices, les commerçants nonchalants et les attroupements à l’intérieur de la cité pour enfin, accéder à leurs domiciles. Les descentes des services de la police sont nombreuses sans qu’elles puissent mettre fin à cet état de fait déplorable. Selon l’officier chargé des services de l’ordre public, les commerçants fuient dans les escaliers des immeubles de Dar El Hayat et il devient donc impossible de les arrêter. Comme déclare une ménagère, «à chaque descente des éléments de la Police, les marchands fuient avec leurs marchandises dans les escaliers. Une fois, ils m’ont entraînée dans leur course. J’étais blessée à la cheville et au bras. Le silence des autorités s’apparente à de la dénégation lèse-citoyenneté», déplora une ménagère. Enfin, à l’unanimité, les habitants demandent l’éradication de ce souk. Chose qui n’est pas facile, car le marché informel de M’dina J’dida est un microcosme économique qui fait vivre des milliers d’âmes à Oran. Les autorités ne peuvent pas l’éradiquer pour cette unique raison. Les descentes épisodiques de la Police sont programmées pour garder un certain équilibre et assurer, un tant soit peu, la sécurité. Questionné à ce sujet, notre interlocuteur du service de l’ordre public a déclaré que «son service n’a reçu aucune correspondance». Par contre, les services de la Police sont aptes à intervenir, si le comité du quartier leur adresse une requête. Cependant, les habitants ont dénoncé le comportement des responsables du comité du quartier qui protègent, en premier lieu, leurs propres intérêts, à savoir la gestion du parking situé à l’intérieur de la cité, et ce, à l’encontre de leur rôle liminaire. Benachour Med


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