Algérie

Alors que la tension persiste à Tripoli: Ashton inquiète pour la stabilité du Liban



La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, a exprimé depuis Beyrouth son inquiétude pour la stabilité du Liban, en pleine crise politique après l'assassinat d'un chef de la Sécurité, bête noire de Damas. Quatre jours après l'attentat à Beyrouth qui a tué le général sunnite Wissam al-Hassan, chef des renseignements de la police libanaise, la tension était encore vive dans les régions à majorité sunnite notamment à Tripoli, la grande ville du nord, où l'armée a renforcé ses patrouilles. Une femme a été tuée par un tireur embusqué dans cette ville où au total 11 civils ont péri dans les violences qui ont éclaté après l'assassinat, selon un responsable des services de sécurité. L'armée qui a déploré 15 blessés dans ses rangs a annoncé avoir arrêté 100 personnes dont 34 d'origine syrienne et saisi des armes et des munitions lors de perquisitions à Beyrouth et à Tripoli. Cet attentat est une chose terrible, nous sommes inquiets pour la stabilité du Liban, a indiqué Mme Ashton, après avoir rencontré le Premier ministre Najib Mikati. L'assassinat fait craindre un embrasement au Liban, déjà divisé entre partisans et adversaires du président syrien Bachar al-Assad dont le pays a exercé une tutelle sur son petit voisin pendant près de 30 ans.
Washington veut un gouvernement sans l'influence de la Syrie
La diplomatie américaine a plaidé avant-hier, pour la formation d'un nouveau gouvernement au Liban, sans l'influence de la Syrie, en pleine crise politique après l'attentat qui a tué le 19 octobre à Beyrouth un haut responsable policier qui était la bête noire de Damas. L'instabilité exportée depuis la Syrie menace plus que jamais la sécurité du Liban et il revient vraiment aux Libanais de choisir un gouvernement qui puisse juguler cette menace, a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland. Nous soutenons les efforts du président (libanais Michel) Sleimane et d'autres dirigeants responsables au Liban pour bâtir un gouvernement efficace et pour prendre les mesures qui s'imposent à la suite de l'attentat terroriste du 19 octobre, a-t-elle ajouté. Interrogée pour savoir si les Etats-Unis étaient favorables à un changement de gouvernement au Liban, Mme Nuland a répondu que le président Sleimane avait engagé des discussions avec tous les partis pour former un nouveau gouvernement (et) nous soutenons ce processus. Washington ne veut pas voir de vide politique au Liban, a ajouté la diplomate.


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