Algérie

Alors que la production de miel a baissé de près de la moitié: La DSA veut comprendre



La foire du miel a été lancée, hier matin, à la placette du centre-ville de Tizi Ouzou. Comme à chaque édition, cette manifestation agricole et commerciale se fixe les mêmes objectifs.Il s'agit entre autres de «valoriser les productions de l'apiculture du massif du Djurdjura, de promouvoir les miels de montagne, la caractérisation des miels, notamment le miel du maquis, de forêt, et de garrigue, d'initier les consommateurs à la dégustation des miels, à la reconnaissance des différentes flores, bruyères, lavande, chêne vert, hédysarum ; inule visqueuse, et eucalyptus, etc..» comme il s'agira aussi du comment «sensibiliser les consommateurs, de faire connaître les miels du massif du Djurdjura, de la Kabylie, d'analyser les miels, de diversifier les productions de l'apiculture, de classer le miel du massif de Djurdjura comme produit de terroir et de labéliser le miel du massif de Djurdjura». D'emblée, il faut rappeler que la région du massif du Djurdjura recèle 10 différentes variétés de miel et que la wilaya de Tizi Ouzou dispose d'un espace mellifère estimé à environs 298 000 h, dont 550 000 h au niveau du massif du Djurdjura, ce qui présente des potentialités non négligeables et dispose également de 100 000 ruches et de 4 600 apiculteurs dont 50 sont des professionnels.
Et produit pas moins de 40 000 essaims annuellement.
Une chute drastique de la production
Malgré les potentialités citées, plus haut, la production de miel a connu une chute drastique ces deux dernières années. En effet, de près de 6000 quintaux, elle a chuté en 1207 à moins de 4000 avant de plonger en 2018 à 2640 quintaux, selon les chiffres fournis par la direction des services agricoles de la wilaya de Tizi Ouzou. Cette même direction a annoncé, hier, le lancement d'une étude, sous forme d'enquête, pour comprendre les raisons de cette baisse des plus sensibles qui affecte ce segment. Outre les conditions climatiques, notamment le vent et les périodes de grandes chaleurs et les périodes de gel, les responsables de la direction des services agricoles, tout comme les apiculteurs, pointent la maladie du varroa.
D'autres contraintes bloquent le développement de cette filière au niveau local.
On peut citer, entre autres, le non- respect du nombre de ruches par surface de butinage et le non-respect des zones d'emplacement des ruches. A cela s'ajoutent les incendies de forêts, l'absence d'une coopérative apicole spécialisée et les maladies dont le varroa qui décime et affaiblit les colonies chaque année. Du coup, la wilaya de Tizi-Ouzou qui trônait, il y a quelques années, en haut du podium de la production apicole à l'échelle du pays, a été détrônée pendant la saison 2016 par la wilaya de Blida. Il est à préciser que le plus grand nombre de ruches au niveau de la wilaya est concentré dans les localités de Fréha, Azazga, Azeffoun, Tigzirt, Draâ Ben Khedda et Irdjen. Il est, donc, attendu à ce que l'étude que lancera la DSA puisse donner des réponses à cette situation. Pour leur part, des spécialistes de l'Université Mouloud Mammeri ont mis l'accent sur la nécessité d'élaborer une carte mellifère de et la nécessité du lancement d'une étude du milieu s'impose afin d'aboutir à un zonage actualisé des potentialités apicoles et à une localisation des ruchers existant avec leurs performances. Cette démarche pourrait aboutir à l'établissement d'un «inventaire des plantes qui inclura également une étude spécifique et exhaustive de la flore existante et de localisation exacte des ruchers, afin de pouvoir déterminer la charge réelle de l'activité apicole et prendre les dispositions nécessaires pour améliorer la production».


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