Algérie

Alors que la pomme de terre a dépassé les 50 Da le kilo



Le système de régulation toujours pas déclenché Le système de régulation des produits de large consommation (SYRPALAC) qui a été récemment instauré par l’Etat, n’a toujours pas le feu vert des autorités pour injecter la quantité de pommes de terre utile pour pouvoir stabiliser son prix à une fourchette de 25 à 30 Da et ce, malgré l’envolée des prix de cette denrée de base qui a connu une perturbation cette semaine sur les différents marchés des fruits et légumes de la capitale de l’Ouest. Cette denrée alimentaire a surtout connu le phénomène de la spéculation, au même titre que certains fruits et légumes qui sont passés du simple au double. La fameuse tubercule s’est faite encore plus désirée, la veille de l’Aïd El Fitr, pour atteindre -tenez-vous bien- le prix prohibitif des 90 Da, particulièrement dans les marchés de l’USTO, des HLM, des Castors et El Makkari, pour subir ensuite d’autres fluctuations mais jamais en dessous de la barre des 50 da. Depuis le 1er septembre, ce sont à quelques degrés moindres, les mêmes prix qui sont imposés par une poigne de spéculateurs sans foi ni loi, à telle enseigne que le consommateur se demande si, réellement, le système de régulation des produits de large consommation qui consiste à détenir des stocks de sécurité de pommes de terre au niveau des entrepôts frigorifiques par des opérateurs dénommés, stockeurs, agréés par la direction des services agricoles de la wilaya d’Oran est toujours de mise. Autrement dit, pourquoi la wilaya d’Oran, qui détient, au même titre que d’autres wilayas, une importante quantité de pommes de terre qui avoisine les 123 tonnes, n’a-t-elle toujours pas injecté les quantités souhaitées pour briser ce cercle infernal de la spéculation. La ménagère qui aura vécu une période difficile lors de ces deux derniers mois, septembre et octobre, mois ayant coïncidé avec le Ramadan, la rentrée scolaire et la fête de l’Aïd, s’interroge aujourd’hui sur cette régulation qui ne vient toujours pas. «Je me demande si réellement les responsables chargés de la collecte de l’information et de la surveillance des marchés font correctement leur boulot?», enrage ce père de famille, un retraité qui ne sait plus où donner de la tête avec la subite flambée de la pomme de terre qui a atteint des cimes. Au niveau de l’administration des services agricoles de la wilaya d’Oran, l’on est formel: «Il faut attendre jusqu’à demain pour pouvoir se prononcer sur le déclenchement ou non du déstockage de la pomme de terre», comme le soutient M. Midoun, Directeur de Services Agricoles qui explique que la commission de surveillance du SYRPALAC n’a relevé aucun prix qui dépasse les 55 Da le kilo. «Nous avons une brigade qui sillonne au quotidien certains marchés d’Oran, tels ceux d’El Hamri, M’dina Jdida, la rue des Aurès et même de Gdyel et d’ailleurs et je peux vous garantir que les prix oscillent entre 40 et 50 Da. Certes, ce sont des prix inhabituels ayant fait l’objet d’une spéculation en ces jours de fête mais en aucun cas ils ont dépassé les 50 Da. A preuve, la spéculation a touché presque tous les fruits et légumes». En attendant, ce sont toujours les spéculateurs qui dictent leur loi en imposant des prix qui évoluent au gré des responsables et des décisions de conjoncture. Qui a dit que l’Etat assurait une présence régulière et efficace du contrôle sur les marchés? Safi Z.


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