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Alors que la France poursuit son avancée dans le nord-Mali Washington veut que le dialogue aille de pair avec le sécuritaire



Alors que la France poursuit son avancée dans le nord-Mali Washington veut que le dialogue aille de pair avec le sécuritaire
Dans un message ouvertement destiné à la France, Washington estime que 'les problèmes du Mali doivent trouver une solution qui ne soit pas purement sécuritaire". Ce rappel à l'ordre américain est tombé au moment où le président français savourait la reprise par ses fores de Gao et de Tombouctou.
La Maison-Blanche, qui appréhende un pourrissement, échaudée par ses propres embourbements en Afghanistan et en Irak, n'arrête pas de souligner qu'il faut aussi une solution politique au Mali. Son département d'Etat a rappelé à l'adresse de la France que le conflit au Mali devait aussi se régler politiquement, notamment via des élections, et a répété que les Etats-Unis ne combattraient pas dans cette guerre. 'Les problèmes du Mali doivent trouver une solution qui ne soit pas purement sécuritaire. On doit avoir en parallèle une voie sécuritaire et une voie politique. Le retour à la stabilité au Mali implique de nouvelles élections qui renversent le résultat du coup d'Etat" de mars 2012 à Bamako, a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland. Le département d'Etat plaide depuis des mois pour une 'approche globale" sur le Mali : lutte contre les islamistes armés dans le Nord, retour d'un gouvernement démocratiquement élu d'ici à avril 2013 et règlement du sort des Touareg et de la crise humanitaire. 'Nous sommes en train de gagner cette bataille", a annoncé avec un bon brin de satisfaction François Hollande, qui a cependant ajouté : 'C'est maintenant aux Africains d'aider ce pays à retrouver son intégrité territoriale, en particulier dans le nord du pays, toujours contrôlé par les groupes terroristes." Un écho à la mise en garde américaine où tout simplement l'impossibilité pour la France de supporter seule la poursuite de son offensive sur le plan financier. Ou encore des craintes de s'embourber dans une zone désertique plus grande que la France ! Le ministre français de la Guerre a souhaité confier la reprise de Kidal à la force panafricaine...
Par ailleurs, le président français a également affirmé que les populations civiles avaient été 'protégées" d'exactions, alors que plusieurs organisations de défense des droits de l'homme affirment que l'armée malienne s'est livrée à des opérations de représailles.
Hier, la France a été soulagée sur le plan financier par la conférence des donateurs internationaux sur le Mali à Addis-Abeba, au siège de l'Union africaine.
Cette rencontre a permis au Mali de lever des fonds à hauteur de 455,53 millions de dollars (338,6 M EUR), qui iront aussi bien aux besoins militaires qu'humanitaires du pays. Le commissaire de l'Union africaine à la paix et la sécurité, Ramtane Lamamra, a déclaré à la presse que 'le montant global qui a été promis ici atteint 455,53 millions de dollars", tout en précisant que s'y ajouteraient des soutiens matériels, par exemple en équipements d'entraînement militaire.
Enfin, le président malien par intérim Dioncounda Traoré a déclaré hier à Addis-Abeba qu'il espérait pouvoir convoquer des élections au Mali avant le 31 juillet prochain. Le chef d'Etat par intérim a exprimé sa 'détermination à organiser le plus rapidement possible, en tout cas, (c'est) notre souhait, avant le 31 juillet 2013, des élections propres c'est-à-dire transparentes et crédibles", devant les participants à une conférence de donateurs au Mali.
D. B


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