Après une montée en flèche durant plusieurs semaines, le prix du poulet connait ces derniers jours une baisse sensible. Alors que son prix a atteint 580 DA le kilo en septembre et octobre, il est cédé actuellement à 380 DA le kilo depuis quelques jours, a-t-on constaté dans quelques boucheries et marchés populaires.Même si cette viande blanche a perdu quelque 200DA par kilo, son prix est toujours jugé exagéré par les ménagères. Le prix de la dinde est aussi hors de portée. Les escalopes sont proposées entre à 1.300 DA le kilo, alors que les autres parties sont cédées entre 400 et 750 DA, selon les parties. Tout en confirmant que les éleveurs de volaille souffrent de l'anarchie, de la mauvaise organisation et de plusieurs problèmes notamment le coût élevé de l'aliment qui a atteint 8.000 DA, un commerçant installé au quartier Maraval, nous a fait savoir que « cette hausse s'est répercutée négativement sur la vente ». « Une situation qui a duré près de 5 mois », affirme-t-il.
L'Office national des Aliments du bétail (ONAB) avait indiqué auparavant que la grippe aviaire, qui s'est propagée en Europe entre janvier et avril derniers, a impacté la filière avicole en Algérie, provoquant la mortalité de près de 1,5 million de poules reproductrices d'?ufs à couver (génératrices de poussins de chair). Cette perte considérable, enregistrée en mars-avril derniers, a eu un impact direct sur la filière, engendrant une baisse de la production des poussins de chair (destinés à la consommation) aussi de nombreux opérateurs, notamment les petits aviculteurs, se sont carrément retirés de la sphère de la production et par conséquence une importante hausse des prix de cet intrant qui s'est répercutée sur les prix du poulet selon la même source. Un dispositif a été mis en place et dont l'objectif escompté ne serait palpable qu'à compter du début 2022. D'autre part et à l'exception de la pomme de terre qui a perdu quelques dinars pour se stabiliser autour de 70 dinars le kilo, les prix des fruits et légumes sont toujours en hausse.
Une flambée qui ne connaît pas de fin, soumettant à rude épreuve le pouvoir d'achat des familles algériennes. A titre d'exemples la tomate est cédée à 180 DA, ; les choux-fleurs entre 120 et 140 DA, les petits pois à 200 DA les poivrons rouges 320 et 360 le kilo , les poivrons verts entre 180 et 200 DA… entre autres. Selon un commerçant la hausse touche en particulier les produits maraîchers de hors-saison. De leur côté les fruits sont hors de portée. Les pommes sont cédées entre 300 et 500 DA selon la qualité et le calibre , les bananes entre 300 et 340 DA. D'ailleurs, même la clémentine ou l'orange, qui sont des fruits de saison, sont proposées entre 150 et 240 DA le kilo. Des prix qui dissuadent les consommateurs les plus téméraires. Décidément, manger des fruits, de nos jours et sous nos cieux, relève du luxe. « Je n'arrive plus à suivre avec ma pension de retraite… mes achats ne concernent que le strict nécessaire » dira une sexagénaire , affirmant que son cas ressemble à celui de millions d'Algériens impuissants devant un pouvoir d'achat faible. Toutefois producteurs et mandataires ne cachent pas cependant leur optimisme quant à une bonne prochaine saison qui sera marquée, d'ores et déjà, par un remplissage suffisant des barrages et un renouvellement des nappes phréatiques.
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Posté Le : 13/12/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : J Boukraa
Source : www.lequotidien-oran.com