Algérie

Alors que la date de son procès sera bientôt arrêtée



L’Angleterre, un abri sûr pour Khalifa ? Abdelmoumen Rafik Khalifa, sera-t-il enfin livré aux autorités judiciaires algériennes ? L’arrivée de Kim Hill, le sous-secrétaire d’Etat britannique chargé des affaires du Moyen Orient et de l’Afrique, hier, à Alger pourrait aider au déblocage de la situation. En effet, ce déblocage pourrait intervenir dans le cadre d’une extradition, d’autant que l’instruction d’une partie du scandale Khalifa est bouclée. La chambre d’accusation près la cour de Blida devrait, en effet, examiner le 12 juin prochain l’affaire 99-03 connue sous la désignation de «l’affaire de la caisse principale de Khalifa Bank». 124 personnes ont été inculpées par les magistrats dont des responsables de Khalifa Bank, d’entreprises publiques, d’anciens dirigeants de la Banque d’Algérie et bien d’autres encore. «Certains ont été inculpés pour des délits relevant de la correctionnelle, d’autres pour des crimes relevant du tribunal criminel, d’autres encore ont bénéficié de non lieu partiels», précisent nos sources. Cette procédure laisse objectivement entendre que l’ouverture du procès est pour bientôt.Selon la procédure, l’instance judiciaire a un délai légal d’un mois depuis la date de transmission du dossier d’instruction pour prononcer son verdict à travers la rédaction de l’arrêt de renvoi. Dans cet arrêt, la chambre doit qualifier, les faits pour déterminer s’ils relèvent de la correctionnelle ou de la criminelle. Cela dans le cas où il n’y aurait pas un renvoi en cassation des avocats. Au total, ce sont plus d’une trentaine de caisses de documents utilisés dans le cadre de l’instruction du dossier qui sont transférées au tribunal de Blida. Selon une source proche de ce même tribunal, la chambre d’accusation qui se réunira à huis clos le 12 juin prochain pourrait arrêter la date du procès. Pour rappel, parmi les 124 personnes inculpées par les magistrats instructeurs, quatre responsables de Khalifa Bank sont actuellement en état de fuite. Ils font tous l’objet de mandats d’arrêt internationaux. Le P-dg de la banque et du groupe Khalifa en fait partie. Selon le site Internet d’Interpol, Rafik Abdelmoumen Khalifa fait l’objet actuellement de quatre mandats d’arrêt internationaux délivrés par les tribunaux de Chéraga, près la Cour de Blida et de Sidi M’Hamed près la Cour d’Alger. En parallèle à la tenue du procès, les familles des dirigeants de Khalifa qui sont actuellement en prison ont saisi le président de la République pour lui demander justement la tenue du procès. Demande à laquelle il n’a pas transmis de réponse. Pour le moment.


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