Algérie

Alors que la coordination syndicale pourrait appeler à une grève générale



Alors que la coordination syndicale pourrait appeler à une grève générale
Une grève générale sur l'ensemble du territoire national pourrait intervenir dans les prochaines semaines. La décision pour l'émision d'un préavis de grève devrait être prise par les 12 membres de la coordination syndicale.
Préalablement, ceux-ci s'étaient adressés aux plus hautes instances du pays dont la chefferie du gouvernement pour dénoncer les abus de pouvoir et d'autorité, la corruption, le favoritisme et le régionalisme dans les promotions. Ils ont été entendus par Ahmed Ouyahia qui a mis sur pied une commission d'enquête. Les faits dénoncés par les membres de la coordination syndicale, composée des 13 représentants de directions régionales à travers le pays, seraient beaucoup plus graves. Ils impliqueraient outre de hauts cadres de la direction générale, des syndicalistes de la Fédération des Douanes. Dans une tentative de mettre au pas ses collègues représentants des douaniers à l'échelle des régions, le président de ladite fédération a saisi la DG à l'effet de mettre un terme à leurs activités. La réaction n'a pas tardé. Leur démarche allant dans le sens des dénonciations d'actes portant atteinte à l'économie nationale ayant été approuvée et même encouragée par Abdelmadjid Sidi Saïd, le secrétaire général de la centrale syndicale UGTA, les membres de la coordination ont contre-attaqué. Ce que prouve du reste leur appel à l'organisation d'un congrès national pour, entre autres, le renouvellement de la composante de la Fédération des travailleurs des Douanes. Entre-temps, sur le terrain des opérations douanières, d'autres affaires les unes plus graves que les autres sont venues se greffer à celles déjà dénoncées sur ces mêmes colonnes. Gravissime serait le terme approprié à la disparition de plusieurs containeurs des ports d'Alger, Oran et Skikda. L'absence de toute formalité douanière préalable à leur entrée en territoire algérien a alerté les fins limiers des différents services de sécurité. Certains de ces containeurs disparus seraient chargés d'armes et de munitions. Ce qui expliquerait les derniers chamboulements entre des fins de mission, affectations et mutations opérés par la direction générale des Douanes. Est-ce pour mettre un terme à toutes les supputations et freiné les polémiques autour de différentes affaires de trafics et contrebandes à nos frontières terrestres, aériennes et maritimes ' En tout état de cause, faite en toute discrétion et loin de tout tapage médiatique, l'enquête déclenchée à la suite des révélations faites par la presse semble avoir atteint ses objectifs. Du plus haut niveau de la hiérarchie douanière jusqu'à celui de wilaya, des têtes sont tombées. D'autres devraient suivre dans les prochains jours. Le directeur général a décidé de balayer devant sa porte. Il a cloué au pilori son plus proche collaborateur chargé de la valorisation des ressources humaines et de l'administration générale. Celui-ci serait à l'origine de la mise sous l'éteignoir de nombreux dossiers d'atteinte à l'économie nationale via les frontières. Cependant, force est de dire que le DG serait lui-même sur le gril avec la guéguerre, un secret de Polichinelle, qu'il livre à son directeur chargé de la fraude. Selon nos sources, certain de ses appuis extérieurs, notamment du côté des services de la Présidence, ce directeur brigue le plus haut poste de la hiérarchie douanière. Les syndicalistes avaient été les premiers à tirer la sonnette d'alarme sur ce qui n'allait pas. Une situation également dénoncée par les membres de la coordination. Ils avaient même pointé un doigt accusateur sur ceux hauts gradés, cadres d'exécution et agents des douanes impliqués directement ou indirectement dans des réseaux de trafic et de contrebande. Les dernières affaires intervenues à Annaba semblent avoir été la goutte qui a fait déborder le vase trop plein de douaniers intègres. Ayant pour auteurs des membres d'un réseau dont les tentacules s'étendent jusqu'à Alger, l'une d'elle porte sur l'entrée via le port d'Annaba en Algérie et sans contrôle préalable de 150 containeurs chargés d'équipements électroménagers et informatiques. Leur propriétaire est un opérateur économique tunisien. C'est aussi celui de vrais titres de passage de douanes (TPD) au port d'Annaba établis pour de fausses sorties de vieilles voitures à destination de Marseille. Fantômes au départ, ces tacots se matérialisent à leur retour à Annaba en plus récentes. La complicité d'un préposé au système informatique de gestion des Douanes a été dénoncée comme celle de l'existence d'un seul et unique liquidateur. Une autre affaire qui aurait coûté le poste à son présumé auteur, un inspecteur principal, concerne des opérations de transfert illicite de devises à destination du Maroc. Tout autant que la contrebande des 6 000 portables et autres articles de téléphonie de Annaba, 3 000 autres à Chlef, la disparition mystérieuse et simultanée de 9 containeurs à partir des 3 ports (Alger, Oran, Skikda) éloignés l'un de l'autre de plusieurs centaines de kilomètres. Tout ce rififi dans le corps des Douanes n'indique rien de bon pour notre économie nationale et ce, même que dans une prise de conscience, le directeur général a décidé de mettre un terme à la responsabilité de son directeur des ressources humaines affecté au poste de simple chargé d'études. Il y a également cette affaire de rejet par le ministre des Finances de la nomination de neuf directeurs régionaux. L'enquête concernant chacun d'eux diligentée par les services de sécurité leur aurait été défavorable.


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