Pour subvenir aux besoins des réfugiés syriens au nombre de 2 millions, l'ONU a fait un appel de fonds d'urgence de près de 2 milliards de dollars, mais elle n'a réussi à en assurer qu'un quart ! Au point où le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) doit passer au mode "assistance ciblée" à partir du 1er octobre. Près de la moitié des réfugiés, c'est-à-dire ceux que les menaces de frappes américaines ont fait fuir, environ un million, ne recevront ni aide alimentaire ni aide sanitaire ni assistance scolaire pour leurs enfants. "Il n'y a pas de mots pour parler de cette tragédie", a déclaré le patron du HCR, Antonio Guterres, depuis Genève, qui a également annoncé que 4,25 millions de Syriens sont déplacés dans leur propre pays, donc livrés à eux-mêmes. En tout, plus de six millions de Syriens déracinés.Par contre, l'argent ne semble pas inquiéter les va-t-en-guerre que sont Washington et Paris.
Le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, a minimisé, devant le Congrès qui devrait adopter ou rejeter la résolution d'Obama de "punir" son homologue syrien, le coût des frappes en les estimant à quelques dizaines de millions de dollars. L'expérience des opérations passées a montré qu'il est loin du compte. Le Center for Strategic and Budgetary Assessments, qui se dit surpris par l'estimation avancée par Chuck Hagel, parle d'un demi-milliard de dollars, si ce n'est plus. Le chef du Pentagone ne serait pas à un mensonge près s'il s'avérait que l'emploi par Bachar al-Assad d'armes chimiques est du pipeau.
Voici les estimations du coût des éléments qui pourraient entrer dans le cadre d'une frappe américaine contre le régime syrien, selon le centre : missile de croisière Tomhawk (1,2 à 1,5 million de dollars par pièce) ; déploiement de bombardier B-2 (60 000 dollars par heure, avec une moyenne de 18 heures par sortie) ; déploiement d'un navire de guerre (2 millions de dollars par semaine) et déploiement du groupe aérien d'un porte-avions avec ses 80 appareils (25 à 40 millions de dollars). En 2011, la Navy a largué 221 Tomahawks contre la Libye de Mouammar Kadhafi.
La facture a été en grande partie honorée par le Qatar. Si l'armée de l'air américaine utilise un nombre similaire de missiles pour frapper les objectifs liés aux armes chimiques en Syrie, le coût dépasserait la centaine de millions de dollars annoncé par Chuck Hagel.
Le Pentagone doit certainement compter sur la grande générosité du Qatar bien évidemment mais aussi du l'Arabie saoudite dont un proche est à la tête de la rébellion contre le régime de Bachar al-Assad.
D. B.
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Posté Le : 07/09/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamel Bouatta
Source : www.liberte-algerie.com