Algérie

Alors que l'étude de la nouvelle marina a été ficelée: Lancement des travaux de la 2ème tranche de l'aménagement de la Pêcherie



La nouvelle marina, l'un des projets utopiques d'antan emballés dans du papier peint pour la consommation interne et externe, est en passe de devenir réalité. Le scepticisme, plutôt légitime, qui entourait ce projet perd du terrain sous l'effet des opérations d'aménagement qui préparent le site de la Pêcherie pour abriter en son sein un complexe portuaire incluant un port de plaisance et un espace convivial ouvert aux familles.Le secret de ce déclic, ce passage fluide du fantasme au réel, est tout simple : le pragmatisme dans la démarche. Donnant peu à peu corps à son projet global, par petits éléments successifs, le wali a effectué en fin de semaine une énième visite au site, où il a donné le coup d'envoi à la deuxième tranche du projet d'aménagement de la Pêcherie, dans la continuité des premières actions réalisées l'été dernier, ayant pour but de revitaliser et de redynamiser tout le secteur. Pour une enveloppe budgétaire de 30 milliards qui lui a été consacré, ce deuxième lot du projet a pour objectif notamment la mise en place d'un espace de détente et de loisirs, avec à la clé une jonction en raccourcis entre le bas-relief de Scalera et le site de Santa Cruz qui prend départ de la Pêcherie. Un délai ferme de 5 mois a été signifié par le chef de l'exécutif aux intervenants dans ce projet. Parallèlement, l'APC d'Oran a été chargée de la concrétisation d'un lot de travaux en appoint.
Ainsi, coup sur coup, les opérations s'enchaînent-elles à la Pêcherie pour métamorphoser ce site, qui incarne le mieux cet immobilisme délirant qui a longtemps plombé la ville sur le plan aménagement et ameublement urbains. Portant bien mal son nom jusque-là, la Pêcherie sort enfin sa tête de l'eau, lève l'ancre, largue les amarres, prend le large vers la terre, réconciliant sa ville avec sa mer.
Après la reconfiguration de l'axe reliant la rue John Fitzgerald Kennedy -où, soit dit en passant, l'on doit tout de même accorder l'excuse de l'ignorance aux auteurs de l'acte de débaptisation- au tunnel d'où part la route de la Corniche, dans le double sens d'une meilleure fluidité du trafic à hauteur de ce carrefour et d'un embellissement urbain du segment, la démolition d'un petit pâté d'immeubles menaçant ruine et sans aucune valeur en vue d'aménager au lieu et à la place un mini-jardin citadin, la mise en lumière du tunnel par un éclairage d'ambiance… c'est le moment de passer au deuxième palier du monticule surplombant la Pêcherie qui sera suivi à brève échéance par l'aménagement d'une plage artificielle à hauteur des falaises, des piscines, un centre de loisirs, une aire de jogging, un jardin botanique plus des cafés et restaurants. Ceci en attendant l'entrée en lice du grand projet tant attendu de la nouvelle marina, dont l'étude a été présentée il y a une semaine, selon les précisions apportées sur place par Mouloud Cherifi.
Dans le cadre du même projet d'aménagement de toute la partie d'espace s'étendant de l'ex-usine Bastos jusqu'au tunnel de Fort Lamoune, un bureau d'étude vient d'être choisi dans le cadre du concours d'architecture lancé par l'Agence foncière relatif au projet immobilier prévu sur le site de la Calère. Suivi de très près par le chef de l'exécutif de wilaya, le projet de la Calère a fait l'objet d'une mise en concurrence de maîtres d'œuvres avec comme élément-condition de conception que l'ensemble immobilier doive s'intégrer harmonieusement dans l'environnement du secteur à sauvegarder de Sidi El-Houari tout en ayant une fonctionnalité en rapport avec son emplacement en plein coeur de la marina, avec à la clé une nouvelle approche basée sur la mixité d'usages pour établir une relation explicite ville-mer.
Une démarche inclusive et interactive
A cet effet, des séances de travail pour l'échange d'idées ont regroupé les responsables de l'Agence foncière et la DUAC, des techniciens de la cellule rattachée au Cabinet du wali avec des représentants du conseil de l'Ordre des architectes et des associations à caractère patrimonial, lesquels ont été inclus à juste titre dans la composante du jury technique du concours de maîtrise d'œuvre.
L'idée-force est l'aménagement mobilier urbain multifonctionnel de haut standing conjuguant le promotionnel intégré et les divers services gravitant autour du thème de la mer : restauration spécialité poissons et fruits de mer, shopping axé sur les activités nautiques, petit musée de la Méditerranée retraçant notamment l'histoire du littoral oranais avec effet zoom sur le port d'Oran, salle d'exposition agrémentée d'un grand aquarium, espace de jeux pour enfants… avec à la clé un parking souterrain de deux niveaux.
Point d'amorce d'une nouvelle dynamique d'urbanisation
En ce sens qu'elle suggère de résorber un point noir, non pas au moyen trop facile d'un cache-misère (mur en voile, panneaux pub trompe-l''il, espace vert tape à l''il…) comme cela se faisait en d'autres temps, mais par la réalisation d'un projet bien étudié qui sied à ce haut lieu de tourisme -du moins c'est la nouvelle vocation qu'on veut imprégner à ce site et on est bien parti pour le faire, à en juger des actions menées ou projetées dans le cadre du schéma d'aménagement de la Marina et tout le territoire sous-jacent. Ainsi, ce mobilier urbain à forte consonance touristique en rapport avec la thématique mer-pêche-plaisance du fait de sa proximité, plutôt sa centralité par rapport à la carte du périmètre de la Pêcherie, se veut-il un point d'amorce pour le réaménagement urbain, pour la nouvelle logique d'urbanisation qui s'appuie sur le nouveau POS de Sidi El-Houari «partie haute», de toute la partie basse d'Oran Ville, à partir du bas-relief de la marina qui embrasse la mer (ou la terre, c'est selon la position de l'observateur par rapport à la ligne du contact) et en montant graduellement vers le haut : Scalera, place Kléber, dans le sens menant vers Cité Petit via le boulevard Stalingrad et la route de Ras El-Aïn comme dans le sens (ou plutôt le non-sens) du labyrinthe montagneux débouchant sur la Chapelle de la Vierge, le fort de Santa Cruz et le Plateau de Moulay Abdelkader, en serpentant à travers le dédale mi-forestier mi-illicite de Planteurs… En attendant le «retour» du téléphérique qui tarde à venir.
Un terrain de 2.200m² fin prêt
Le maître d'ouvrage n'a pas attendu l'aboutissement des procédures du marché avec la désignation des entreprises de réalisation pour les différents lots du projet, et a d'ores et déjà préparé le terrain, en démolissant deux kiosques et en procédant à des travaux d'excavation pour mettre à plat le sol, tout en clôturant l'assiette pour sécuriser le site et minimiser les désagréments. La nouvelle route en bifurcation qui démarre du giratoire de la Pêcherie pour rallier le chemin qui monte vers le sommet du mont Murdjajo via Scalera, et ce en guise d'un raccourci direct sans passer par le quartier de Sidi El-Houari, se dessine peu à peu. A quelques dizaines de mètres de là, devra être installé sous peu le chantier pour la réalisation d'un petit jardin citadin sur l'assiette foncière récupérée après la démolition de quatre immeubles menaçant ruine. Ce parc vert, aussi restreint dans l'espace soit-il, insufflera une nouvelle vie à l'axe place Kléber-port de pêche, sous l'effet complémentaire des investissements en partenariat public-privé qui s'ensuivront.


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