Algérie

Alors que l'administration lui refuse l'autorisation de réunir le CC



Alors que l'administration lui refuse l'autorisation de réunir le CC
Une délégation du FLN se déplacera dimanche encore à la wilaya d'Alger pour solliciter le feu vert de la Drag. Faut-il encore qu'elle reçoive le signal de qui de droit.Le feuilleton du FLN, comme une série noire à suspense, se poursuit à mesure que se rapproche l'échéance de la présidentielle. Le conflit entre le camp de Saâdani et celui de Belayat est attisé ces deux dernières semaines par l'administration. Pas de concession et pas d'accord entre eux. Alors que Saâdani multiplie les réunions avec son BP et les mouhafedhs, un record d'ailleurs, avec une rencontre prévue demain, donnant l'air de se recentrer uniquement sur l'apport de cette catégorie de cadres ainsi que la légitimité qui lui confère la reconnaissance du ministère de l'Intérieur, ses adversaires qui ont réussi à réunir le quorum du CC, une large majorité contre lui, font face à un obstacle majeur : l'administration. Ils évoquent "un déni administratif" lorsque la Drag trouve des moyens de retarder la délivrance de l'autorisation pour la tenue du CC allant du refus à recevoir le dossier, puis à réclamer tous les documents nécessaires avant de finir par ne pas reconnaître la qualité des mandatés sans délivrer la moindre notification. Ceux-ci ont décidé de revenir à la charge dimanche.Un imbroglio politique qui dénote de la santé de la scène politique nationale à la veille d'une importante échéance.Saâdani, une fois intronisé, a commencé par changer les mouhafedhs ; une opération qui a suscité quelques grincements de dents au niveau local et entamé une série de rencontres avec les mouhafedhs ? une seule réunion du CC considérée par les autres comme nulle et non avenue ? pour s'assurer de leur soutien à ses positions, ses prises de position et ses déclarations intempestives et incendiaires. Un soutien chaque fois réaffirmé même si des "voix off", y compris dans le BP, prennent a posteriori quelque distance. Cela ne l'a pas empêché de jouer la carte de la "légitimité" et celle de l'influence pour contrer ses adversaires. N'a-t-il pas clamé, sentencieux et sûr de lui, que la session du CC à laquelle a appelée Belayat n'aura pas lieu. De son côté, Belayat s'en tient à l'article 9 du règlement intérieur du parti qui lui accorde la prérogative de convoquer le CC, étant donné qu'étant le plus âgé, statutairement, il est coordinateur jusqu'à la convocation du CC pour élire un nouveau SG.On joue alors encore une mi-temps, inattendue, puisqu'on croyait que les choses allaient se stabiliser, se calmer ou rentrer dans l'ordre après le message du Président. Chacun en a fait sa propre lecture, pensant avoir raison, on remet alors ses pions dans le jeu. Bataille de coulisses, bataille juridique, bataille de légitimité, instructions et bataille par médias interposés.Ça bataille tellement fort que chacun essaie de prendre des points et une avance sur l'autre. Et, il semble qu'il ne reste à Saâdani que les mouhafedhs comme grand soutien et, dans une certaine mesure, les membres du BP qu'il avait lui-même choisis, qui lui sont donc redevables. Les membres du CC, la majorité d'entre eux, ont déjà pris le large et option pour le camp de Belayat.Et là, on ajoute l'ingrédient du détail du timing pour jouer dans la proximité symbolique comme démonstration de force. Lorsque Belayat repart déposer le dossier à la wilaya pour la réunion du CC, Saâdani convoque pour le même jour les mouhafedhs qui vont certainement lui renouveler leur soutien et appuyer sa démarche.Cette situation a le mérite de dévoiler au grand jour la fracture au sein du FLN partagé entre plusieurs ailes et que la candidature de Benflis peut davantage approfondir dans les conditions actuelles.De l'autre côté, seule l'élection par l'urne d'un nouveau secrétaire général pourra ramener la sérénité dans le parti, recoller les morceaux. Deux scénarios sont envisagés : élection d'un secrétaire général où d'une direction collégiale jusqu'au prochain congrès qui se tiendra dans moins d'une année.Sans compter sur le refus de Saâdani qui campe sur ses positions estimant qu'il a été élu le 29 août 2013 et reconnu par le ministère de l'Intérieur. Entre les deux camps, le fossé ne cesse de s'élargir. Et de prolonger indéfiniment les temps morts.D BNomAdresse email




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