L’adjointe de Condolezza Rice scanne la démocratie en Algérie
La sous-secrétaire d’Etat américaine à la démocratie, aux droits de l’Homme et au travail, Mme Erica Barks-Ruggles, rencontrera aujourd’hui à 12h les représentants de la presse nationale en discussion informelle au siège de l’ambassade américaine à Alger.
Cette rencontre, préparée par le conseiller et chef de mission adjoint à la chancellerie américaine, M. Thomas F. Daughton, s’inscrit dans le cadre des missions d’information du département d’Etat sur la base desquelles il dresse son rapport annuel sur l’état de la démocratie, des libertés et du respect des droits de l’Homme dans le monde. La rencontre devrait être suivie d’un point de presse qui sera animé par l’adjointe de Condoleeza Rice. Il y a lieu de préciser que le dernier rapport en date du département d’Etat a été extrêmement sévère à l’égard du gouvernement algérien «coupable de non respect des droits de l’Homme et de la violation des libertés individuelles et collectives». Le rapport 2007 du département de Condoleeza Rice reproche également aux autorités algériennes de «réprimer» les journalistes et dresser des freins pour empêcher la presse de jouer son rôle de défense de la démocratie. A l’heure où nous mettons sous presse, on ne sait pas si la sous-secrétaire d’Etat à la démocratie américaine sera reçue officiellement par les hauts responsables algériens.
Le déplacement à Alger de Mme Erica Barks intervient au moment où une autre délégation américaine, plus «économique» celle-là, est déjà à pied d’œuvre dans le cadre de la coopération dans le domaine du nucléaire. Et pour cause! L’Algérie et les Etats-unis ont signé, hier à Alger, un protocole d’accord dans le domaine du nucléaire civil. L’accord a été signé par le secrétaire général du ministre algérien de l’Energie et des Mines et l’administrateur adjoint pour la sûreté nucléaire au département américain de l’Energie, en présence du ministre de l’Energie, M. Chakib Khelil, et de l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger. Une délégation d’experts du département américain de l’Energie a entamé, vendredi, une visite de six jours en Algérie. Une visite similaire d’experts algériens est prévue par la suite aux Etats-Unis pour s’enquérir de l’expérience américaine dans ce domaine. La délégation américaine doit avoir des «discussions» avec des responsables du Commissariat algérien à l’énergie atomique (Comena) et visitera les centres de recherche nucléaire de Draria, dans la banlieue sud d’Alger, et d’Aïn Oussera, près de Djelfa. Selon le ministre de l’Energie, M. Khelil, l’accord signé avec les Etats-Unis est censé définir «les mécanismes de coopération et d’échange d’expériences, de connaissances, de visites d’experts et de spécialistes, mais aussi les moyens de conduire des programmes communs» en la matière. M. Khelil avait annoncé, le 20 mai dernier, la création, par l’Algérie, d’une agence de sûreté et de sécurité nucléaire dans le cadre de son programme d’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. Cette agence «puissante et autonome, aura des moyens financier et humain pour assurer une pérennité dans la recherche». Elle sera chargée de «contrôler les centres de recherche, l’utilisation des déchets et leur enfouissement (...) et de donner son accord pour l’installation des centrales nucléaires», avait précisé M. Khelil.
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Posté Le : 10/06/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com