Algérie

Alors que deux unités activent près de la ville



Le problème du ciment gris fait tourner la tête à tous les responsables chargés de la régulation du marché des matériaux de construction ainsi qu'à ceux qui veillent à l'application des prix du sac de ciment. En effet, le sac de ciment cédé au consommateur varie entre 450 DA et 500 DA alors que son prix réel ne doit pas dépasser les 290 DA le sac de 50 kg. ?Le marché informel fait des ravages. Les pouvoirs publics sont incapables de faire respecter les prix?, déclare un revendeur de ciment, qui affirme que sa marge bénéficiaire ne dépasse pas les 20 DA le sac. Pourtant, deux cimenteries Lafarge d'Oggaz (prévue au départ pour fabriquer du ciment blanc mais actuellement axée aussi sur le ciment gris) et Asec Zahana, à 7 km de la première, sont toutes les deux, situées dans un rayon de 15 km de la wilaya d'Oran mais la pénurie persiste. Une première dans le pays où deux cimenteries sont côte à côte, et dans une même wilaya mais la concurrence n'a pas fait plier les prix. Lafarge, 100% française, avec ses 2,5 millions de tonnes/an, et Asec (à 35% égyptienne et 65% algérienne) avec ses 1,6 million de tonnes/an, n'arrivent toujours pas à satisfaire le marché local qui est en plein essor à cause des dizaines de projets de construction lancés ces dernières années. ?Avec une capacité de 4 millions de tonnes par jour, l'offre devrait satisfaire la demande. La dérégulation du marché est due aux spéculateurs et au marché informel. La traçabilité du commerce du ciment est inexistante?, explique un client rencontré à Chtaïbo, le marché à ciel ouvert du ciment. Du coup, les prix de la construction et du logement ont été revus à la hausse. ?100 m2 de dalle m'ont coûté 40 millions de centimes, il y a juste trois ans. Aujourd'hui, il en faut le double?, affirme un entrepreneur privé. D'autre part, avec la hausse du ciment, tous les maçons ont aligné leurs tarifs sur les prix du ciment. ?Le prix du m2 de brique rouge que j'appliquais ne dépassait pas les 80 DA. Aujourd'hui, je demande 200 DA?, avoue un jeune maçon. Certes, le pouvoir d'achat a beaucoup baissé pour les man?uvres et les maçons, mais certains prix exigés font pousser des ailes. ?À Oran, j'exige 300 DA/m2 pour la posede brique rouge, et 1 200 DA pour la pose de un mètre carré de dalle de sol. C'est cher ! Il s'agit de villas mon frère?, fait savoir un carreleur très prisé. ?Si les Chinois proposent des prix alléchants aux maîtres d'ouvrage, c'est surtout à cause du coût bas du travail?, renchérit un entrepreneur pour justifier les coûts exorbitants de nos entreprises de construction. Quant à la qualité, nos entreprises sont loin des normes requises. Rares sont celles qui se distinguent.
N B


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