Alors que d’autres opérations ont lieu sur le terrain

Le ratissage de Yakouren se poursuit Alors que se poursuit toujours le ratissage dans le massif forestier de Yakouren et dans les alentours de l’Akfadou, les forces sécuritaires ciblent également pratiquement tous les massifs de la région en vue de parvenir à neutraliser l’ensemble des groupes terroristes qui y activent encore. C’est ainsi que, ce jeudi après-midi, trois hélicoptères ont survolé le massif d’Amejoudh, un massif s’étendant de la sortie sud de la ville de Tizi-Ouzou à Souk Tnine (daïra de Maatkas). Amejoudh est réputé être une zone de transit pour les éléments armés provenant ou se rendant vers Kadiria, dans le Nord–ouest de la wilaya de Bouira et la zone est de la wilaya de Boumerdès. Selon des sources au fait de l’actualité sécuritaire, un groupuscule terroriste aurait été signalé dans ce massif par les populations. Les mêmes sources ajoutent qu’il aurait été à la base du dernier kidnapping dans la région, celui d’un jeune émigré dans le village de Berkoukas (commune de Maatkas). La sortie de ce jeudi n’a donné lieu à aucun bilan des forces de sécurité, mais l’on suppute que des terroristes pourraient se trouver coincés dans ce massif et dans celui contigu du Guergour. Les citoyens ont cependant noté que, depuis le déclenchement de la grande opération dans le massif de Yakouren, les passages de groupuscules armés se font de plus en plus rares. Par ailleurs, il semble que le groupe armé encerclé à Yakouren soit assez nombreux; on parle de plus d’une centaine de terroristes, sans doute renforcés par des éléments infestant la zone de Kadiria et la région est de la wilaya de Boumerdès où les forces de l’ordre ont mis la pression. Ces terroristes qui ont ainsi fui aussi bien les régions sus-citées que celles de Chlef, ajoutent nos sources, ont essayé de trouver refuge dans les massifs de Kabylie. Chose difficile car ces éléments ne connaissent pas la région et ne peuvent compter sur la population qui, en majorité, ne partage guère leurs idées. D’aucuns affirment, cependant, que quelques éléments ont pu traverser la contrée, malgré cette hostilité, pour essayer de se réfugier dans les massifs de Jijel et de Collo où, malgré toutes leurs précautions, les forces de l’ordre ont pu, semble-t-il, les localiser et les traquer depuis. Pour revenir en Kabylie, et mis à part cette grande opération dans le massif de Yakouren, les sorties des forces de l’ordre sur le terrain se sont multipliées. A cette occasion, des villages ont même été ‘mobilisés’ par les comités de villages afin de signaler éventuellement tout élément suspect. Récemment, les villageois d’un hameau proche de Bouzeguène ont pu arrêter et remettre aux forces de l’ordre un terroriste qui semblait harassé, las et famélique. Ainsi, le dernier quart d’heure semble avoir sonné pour les groupuscules terroristes qui pensaient trouver, dans les massifs de Kabylie, un havre et un refuge pour se ‘requinquer’ et aussi pour préparer leurs sales besognes.