Alors que 30 hectares ont été récupérés

Des terres agricoles menacées par le béton A Oran, rien ne semble en mesure d’arrêter l’avancée du béton et, par voie de conséquence, le grignotage du foncier agricole qui continue à se rétrécir comme une peau de chagrin. De la sorte, les terres agricoles se trouvant dans le périmètre du plan d’occupation des sols disparaîtront bientôt sous le béton, confie-t-on de diverses sources. Nos interlocuteurs rappellent que, déjà, l’année dernière, la direction des services agricoles s’était désistée de plus de 60 hectares répartis sur 22 exploitations agricoles, elles-mêmes implantées dans diverses communes de la wilaya. Actuellement, assure-t-on, c’est le sort de 30 autres hectares de terres agricoles qui se trouve sur le bureau de l’APW qui devra en débattre lors de sa prochaine session ordinaires de l’automne, prévue pour octobre. Nos sources confient que c’est sous le couvert de projets d’investissement et de l’intérêt public que se jouera l’avenir de ces exploitations qui ont dévoré des milliards du fonds de soutien à l’agriculture. A ce sujet, on rappelle que l’indemnisation des paysans pour d’autres cas est actuellement entre les mains de la justice alors même qu’Oran a plus que jamais besoin d’un poumon pour ne pas étouffer. Sollicitée à ce sujet, la présidente de l’assemblée populaire de wilaya a confié que «lors de la prochaine session, l’APW décidera la récupération des terres agricoles et que la plupart des paysans touchés par ces mesures ont déjà été indemnisés». De même source, on apprend que de nombreux fellahs ont demandé le bénéfice de la préemption pour demeurer sur leurs terres où ils s’engagent à réaliser des projets en rapport avec le développement. Aux demandes de certains de ces paysans, la wilaya a opposé un refus expliquant que ces terres devaient servir d’assiettes à la construction de logements, d’écoles et de projets d’utilité publique, ce que les intéressés ont rejeté. A ce même propos, on cite que le premier responsable de la wilaya a déclaré que certaines des terres récupérées seront érigées en espaces verts ou pépinières pour embellir la ville et la rendre plus accueillante. A ce jour, ces projets n’ont guère dépassé le stade de vœux pieux en dépit de la nécessité qu’a Oran de «ses» terres et d’oxygène. D’autre part, concernant la mise en valeur des terres, la présidente de l’APW d’Oran confie que ce dossier fait toujours l’objet de prospection de la commission habilitée de cette institution qui a, par ailleurs, relevé que des milliards sont partis en fumée. Pour rappel, en raison de sa complexité, ce dossier qui figurait bien à l’ordre du jour de la dernière session de l’APW a été reporté en dépit des vives critiques que cela a soulevées et qui s’adressaient aux responsables du secteur de l’agriculture dans la wilaya d’Oran. Toujours à propos de terres agricoles, on laisse entendre que certains périmètres sont appelés à être fermés et que lors de la prochaine session, un rapport sur le travail de l’APW et ses réalisations sera établi pour servir d’annexe ou de référence à la prochaine APW. Sifi F.