Le moins qu'on puisse dire, c'est que la situation que connaît le parti est «explosive», en raison des démissions collectives signalées quotidiennement à travers les bureaux de wilayas, et les rumeurs sur une probable démission du SG du RND.Ahmed Ouyahia, qui fait face ces dernières semaines à une grande contestation au niveau de la base militante du RND, a réuni hier, les coordinateurs de wilayas de son parti. Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, et désormais ex-Premier ministre, a convoqué les cadres locaux de son parti à une réunion pour discuter de la situation qui prévaut en Algérie, selon un communiqué du parti publié sur la page Facebook du RND. Le moins qu'on puisse dire, c'est que la situation que connaît le parti est «explosive», en raison des démissions collectives signalées quotidiennement à travers les bureaux de wilayas, et les rumeurs sur une probable démission du SG du RND. Ce dernier tente de conforter sa position en ralliant les cadres du RND. Des milliers de militants, dont des anciens cadres du parti comme Tayeb Zitouni, ancien maire RND d'Alger, et Belkacem Melah, ex-ministre, ont demandé à Ouyahia de démissionner de son poste de secrétaire général du parti, en signe de protestation contre la politique prôné par Ouyahia au sein du parti, mais également étant le chef de l'exécutif. De sa part, le SG du RND n'a nullement l'intention de remettre sa démission.
Un constat confirmé par un démenti publié samedi par le parti, dans sa page Facebook. Ce qui est également reproché au chef du RND, c'est sa position par rapport à la mobilisation populaire contre le président sortant, et son départ du gouvernement. Mais aussi, de mépriser les militants et d'avoir mis le parti à son service et au service du pouvoir. Les participants à cette rencontre ont, de leur part, tous réaffirmé leur soutien au secrétaire général du parti. Un soutien qui ne pourrait sans doute pas occulter la contestation qui s'organise au sein du parti. À Guelma, des militants ont signé un communiqué pour retirer leur confiance du coordinateur de wilaya. À Oran, des cadres se réunissent pour dénoncer les politiques d'Ahmed Ouyahia. «S'il y avait une démocratie au RND, Ahmed Ouyahia ne resterait pas vingt ans à la tête du parti», a-t-on estimé. Pour les militants de cette wilaya, l'ex-Premier ministre est un «dictateur».
Samedi, des cadres et des élus du RND à Batna, ont carrément procédé à la fermeture du bureau du parti, l'accusant d'avoir «introduit l'argent sale au RND». Concrètement, la mobilisation contre Ahmed Ouyahia s'organise et se renforce de plus en plus, mais elle n'a pas encore pris la forme d'un mouvement de redressement. Le climat de tension qui règne au sein du RND exige des décisions. Surtout qu'Ouyahia semble avoir été lâché par son bras droit, Seddik Chihab, après ses dernières déclarations sur la candidature de Bouteflika. Le porte-parole du RND était absent de cette rencontre des coordinateurs de wilayas. Mardi 19 mars, Chihab avait fait des déclarations explosives, concernant la gestion du pays au cours de ces dernières années. Pour lui, le soutien du RND au cinquième mandat était tout simplement une «erreur». Ce dernier avait évoqué ensuite des forces «non-constitutionnelles» qui ont dirigé le pays «durant au moins ces cinq, six ou sept dernières années». Ejecté du pouvoir, Ahmed Ouyahia pourra-t-il préserver sa main mise sur son propre parti, et tenir tête à ses détracteurs '
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Posté Le : 24/03/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Fella H
Source : www.letempsdz.com