Alors qu'hier Amar Gada passait sa 6e journée de captivité

Alors qu'Amar Gada, le retraité de 67 ans enlevé depuis lundi dernier, vivait, hier, sa 6e journée parmi ses ravisseurs, à Alma, dans le chef-lieu communal d'Ath Zmenzer, sa famille continuait de recevoir d'interminables flux de visiteurs venus lui témoigner leur solidarité.La famille Gada, qui ne pouvait compter, jusqu'à jeudi dernier, que sur le soutien et la présence de la population des villages d'Ath Zmenzer qui était, comme à son habitude, au rendez-vous de la grande mobilisation et de la solidarité, compte désormais sur le soutien des élus du peuple, de militants politiques et même des responsables administratifs. Des élus APW, à leur tête Hocine Haroun, président de cette assemblée, une délégation du FFS conduite par son fédéral, Farid Bouaziz, une délégation du RCD, à sa tête le sénateur Mohand Ikherbane, et une autre délégation du MAK, conduite par Bouaziz Aït Chebib, se sont succédé à la demeure des Gada où ils ont assuré la famille de leur soutien et de leur solidarité en cette pénible circonstance qui frappe pour la énième fois cette localité. Pour la toute première fois depuis l'apparition de ce phénomène des enlèvements en Kabylie, l'administration a accompli le louable geste de rendre visite à la famille d'un otage. En effet, le chef de daïra de Béni Douala, qui a rendu visite à la famille Gada à laquelle il a témoigné son soutien, n'est pas resté insensible à la douleur de la population d'Ath Zmenzer. Selon des témoignages de proches de la famille, la solidarité avec la famille de la victime ne cesse de s'étendre à d'autres localités. Durant ce week-end, de nombreux citoyens et représentants de comités de village des localités voisines, dont Béni Douala, Maâtkas, Souk El-Tenine et Ouadhias se sont rendus à Ath Zmenzer pour manifester leur solidarité et réaffirmer leur disponibilité à agir aux côtés de la population locale pour obtenir la libération d'Amar Gada sain et sauf et sans conditions. En attendant les prochaines actions de manifestations pacifiques qui seront décidées par la cellule de crise mise sur pied depuis l'annonce de l'enlèvement de la victime, la population a procédé dans la soirée de vendredi à une extinction des lumières durant plusieurs heures en guise de solidarité. S'agissant de la victime, les membres de la famille disent toujours être dans l'expectative et l'angoisse tant les ravisseurs ne se sont toujours pas manifestés et, par conséquent, sans nouvelles de l'otage.S. L.NomAdresse email