Algérie

Alors qu'à Oran, l'UGCAA se félicite de l'ouverture des commerces durant la fête de l'AïdPas de permanence à Constantine


Alors qu'à Oran, l'UGCAA se félicite de l'ouverture des commerces durant la fête de l'AïdPas de permanence à Constantine
L'Union générale des commerçants (UGCAA) a adressé des instructions aux commerçants de la wilaya de Constantine afin qu'ils assurent la permanence durant la fête de l'Aïd, mais uniquement au deuxième jour ! En effet, redoutant certainement un boycott de la part de ces derniers comme cela a été le cas ces dernières années, l'UGCAA n'a pas exigé des commerces, notamment les boulangers, qu'ils soient ouverts le premier jour. Résultat : il était quasiment impossible de trouver du pain durant ce premier jour de fête.Abdelaziz Bougarne, représentant des boulangers à l'UGCAA, nous a expliqué que seuls les hôpitaux, les centres spécialisés et les casernes ont reçu des quotas de pain au premier jour, ajoutant toutefois que la permanence a été largement respectée hier, que ce soit par les boulangers ou l'ensemble des 600 commerçants figurant sur la liste des commerces choisis.
Par ailleurs, il convient de signaler qu'en dépit de la mise en 'uvre de tout un programme décidé conjointement par les autorités administratives, la Direction du commerce et les organisations syndicales la wilaya de Constantine pour veiller au bon approvisionnement des produits alimentaires et des services vitaux, les permanenciers n'ont pas respecté les directives, et ce, même au deuxième jour de l'Aïd. L'UGCAA, par la voix de ses responsables, avait averti à la veille de l'Aïd que tout commerçant qui ne se conformerait pas à cette règle risquerait des sanctions. Un message qui, semble-t-il, est passé comme une lettre morte compte tenu du nombre de commerces qui sont restés fermés. Hormis quelques cafés et quelques épiciers, les boutiques du centre-ville sont restées fermées, au grand dam du citoyen qui ne peut que déplorer un tel mépris.
Autre souci de taille pour les Constantinois durant cet Aïd : le transport. En effet à l'exception des entreprises publiques (bus de l'ETC et tramway), les transporteurs privés ont, encore une fois, brillé par leur absence. Ce sont surtout les habitants des faubourgs et des autres communes qui ont souffert, comme ceux de la nouvelle ville Ali-Mendjeli où jusqu'à hier, pratiquement aucun bus n'était disponible. Ce qui confirme que la requête de la Fédération nationale des transporteurs de wilaya qui prévoyait que pour chaque ligne, cinq transporteurs privés de bus devaient se relayer toute la journée, a été rejetée par ces derniers.
à Oran, l'application de la circulaire ministérielle sur la permanence lors de la fête de l'Aïd a été largement respectée selon le coordinateur de l'Ugcaa de la wilaya, Abed Mouad. "Pour l'Ugcaa, l'opération a été une réussite puisque le pain et les produits de large consommation étaient disponibles. Seul bémol, celui du transport urbain qui a connu des perturbations lors de la matinée du premier jour de l'Aïd. Certains transporteurs étaient absents à l'appel mais tout est rentré dans l'ordre l'après-midi". En effet, les 9 daïras ont connu une nette amélioration par rapport aux fêtes passées à en croire nos sources. Les 241 commerçants réquisitionnés ont respecté la permanence avec l'aide de dizaines de bénévoles. Le taux de participation à la permanence a dépassé les prévisions officielles.
DRISS B./NOUREDDINE BENABBOU
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