Algérie

Allô police urbaine'



La police urbaine, autrefois outil de contrôle contre tous dépassement à l'intérieur des villes, est le grand absent à Annaba où, la clochardisation a atteint des niveaux insoutenables. Le constat est effrayant dans celle qui fut la Coquette de l'Algérie.La prolifération des extensions au bas des immeubles, la défiguration de ces derniers entre autres facteurs dégradants du tissu urbain, sont, certes cautionnées par l'indifférence et le laxisme des responsables locaux, mais au-delà, il y a aussi l'absence des éléments de la police urbaine. Celle-ci qui, autrefois contribuait à la lutte contre les différentes formes de dépassements et d'incivisme. Aujourd'hui, malheureusement, cet organe est loin de jouer son rôle.
«Les services de la police urbaine ne peuvent intervenir que sur réquisition», nous dit-on. Mais comment peut se faire une réquisition, sans que les faits ne soient constatés' Car il est impératif de rappeler que le rôle de la police urbaine est destiné à la surveillance générale en ville avec un objectif permanent de lutte soutenue contre toutes les formes de dépassement sur les biens publics notamment.. Cette unité est également chargée d'élaborer les plans d'intervention sur les sites agressés, les unités d'habitations, les espaces relevant du patrimoine public entre autres.
En somme, la police urbaine est censée dispenser son apport dans le développement urbain des villes. Ce qui n'est point le cas pour Annaba, dont le massacre urbain dans les cités et quartiers, se fait au su et au vu de tous.
Le sens de se conformer aux règles urbanistiques est loin de faire partie des moeurs des habitants de plusieurs zones de la ville d'Annaba.
Une impunité qui a donné lieu à la culture de l'insouciance et la fuite en avant face à des situations, le moins que l'on puisse qualifier d'urgentes. Aujourd'hui, la question est cruciale et décisive, quand on remarque lesdites situations et comportements. Cela n'attire plus ces démissionnaires, fiers de leur négativisme affiché à outrance, sans éprouver la moindre gêne vis-à-vis du massacre de l'aspect urbain de la ville d'Annaba. Il suffit de faire une virée dans les cités de la ville pour constater le drame.
Des façades déformées, des bas d'immeubles transformés en potagers, des extensions en amont et en aval devenus la spécificité des cités d'Annaba où le squattage des espaces publics est synonyme de laisser-aller.
En témoigne la situation prévalant dans la zone ouest de la ville où des basses-cours et autres taudis sont implantés pour l'élevage de volailles et de cheptels. Pis encore, la cité des 120 Logements au Pont-Blanc, où les habitations dites «Beny El Assker» ont subi des extensions illicites, en grignotant pour les unes les trottoirs et une bonne partie de la chaussée, pour les autres, c'est carrément les amorces de poteaux qui s'érigent dans l'impunité totale.
Ces agissements et bien d'autres, sont censés ne pas avoir lieu, avec la présence d'une police urbaine qui n'a malheureusement de son statut, que le nom. Si leur travail consiste à recevoir des faits dénoncés, pour pouvoir agir, il serait judicieux d'attribuer la tâche à un quelconque organe de police. Ce n'est pas pour dénigrer cet organe sécuritaire que l'on s'interroge sur son rôle. Mais c'est juste pour rappeler qu'il y a quelques années, la police urbaine avait un rôle axial dans la préservation de l'urbanisme des cités.
Cette police que l'on ne voit plus sillonner, comme avant les quartiers de la ville, pour veiller à son cadre citadin.
Une responsabilité qui incombe à tout un chacun, on n'en disconvient pas, mais le minimum est de manifester un brin de responsabilité, pour tenter de réinventer la ville d'Annaba, avant qu'il ne soit trop tard.


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