Alliot-Marie met en garde contre "un risque imminent" d'enlèvement de français au Sahel

La ministre française des affaires étrangères, Michelle Alliot-Marie a déclaré que la France faisait face un « risque imminent » d'enlèvement de ses ressortissants dans le nord du Mali, dix jours après l'enlevement par Al-Qaida de deux jeunes français au Niger. La ministre a appelé les français susceptibles d'aller dans la région du Sahel à faire preuve de prudence.Mme Alliot-Marie a ajouté lors de ses v?ux à la presse « Nous voyons grâce à la collaboration de tous les services un certain nombre de menaces, notamment dans le Nord Mali ». Ces mises en garde d'Alliot-Marie interviennent après les dérapages successifs du ministère français des AE dont elle a la charge, que ce soit au niveau politique avec la situation en Tunisie, ou au niveau sécuritaire après l'échec de l'opération militaire pour libérer les deux otages enlevés au Niger. La ministre indique par ailleurs que « Aujourd'hui, nous appelons l'attention, à la fois des organisateurs de voyages mais également des personnes susceptibles d'aller dans cette région sur le véritable risque d'enlèvement qui existe et qui est un risque sérieux et je dirais presque un risque imminent ». Ces inquiétudes sont justifiées par des informations selon lesquelles Al-Qaida projetterait de s'attaquer aux ressortissants, aux missions diplomatiques ou aux intérêts français dans la région. Sachant que le début d'année est la saison des festivals culturels dans la région, la ministre tente se dégager de toute responsabilité en cas de nouvelle opération qui viserait des français, sans compter que Paris n'a toujours aucune nouvelles des cinq Français détenus par al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) au Mali depuis quelques mois, mais également après l'assassinat des deux otages enlevés au Niger, Vincent Delory et d'Antoine de Léocour, agés de 25 ans, le 8 janvier dernier au Mali près de la frontière nigérienne, après avoir été enlevés la veille dans un restaurant à Niamey.