Algérie

Alliance des islamistes : chimères et réalités Initiative pour des listes communes pour les élections



Alliance des islamistes : chimères et réalités Initiative pour des listes communes pour les élections
Les partis islamistes vont-ils s'allier lors des prochaines élections législatives et y participer avec des listes communes ' Cette question est sur toutes les lèvres depuis qu'un groupe de personnalités de cette mouvance politique a lancé une initiative en ce sens.
Les partis islamistes vont-ils s'allier lors des prochaines élections législatives et y participer avec des listes communes ' Cette question est sur toutes les lèvres depuis qu'un groupe de personnalités de cette mouvance politique a lancé une initiative en ce sens.
Des personnalités affiliées à différents partis politiques islamistes, dont, notamment, le MSP, Enahda et El Islah. Mais au sein de ce groupe l'on trouve aussi des personnalités indépendantes de toute tutelle politique. Ces personnalités espèrent bien atteindre cet objectif et réunir ainsi les islamistes en vue d'accroître leurs chances pour remporter les prochaines joutes électorales.
«Notre initiative a trouvé un écho favorable chez tous les partis islamistes et nous nous attelons actuellement à organiser un sommet de chefs de partis politiques concernés», nous a indiqué hier Azzedine Djrafa, le coordinateur de cette initiative qui s'est montré très optimiste du moment, a-t-il ajouté, que «cette initiative enregistre chaque jour de nouvelles adhésions». Il faut dire en effet que les partis islamistes du MSP aux mouvements Enahda et El Islah en passant par le Front du changement national en voie de constitution, sont tous d'accord pour la tenue de ce conclave . Pour le moment, seul le Front pour la justice et le développement (FJD), un nouveau parti créé par Djaballah, s'est montré quelque peu réservé même s'il a accepté le principe de cette union. «Nous sommes actuellement concentrés essentiellement sur l'organisation du congrès constitutif de notre parti», a déclaré Djaballah lors de la dernière conférence de presse. Des propos interprétés par nombre d'observateurs comme une réponse négative du fondateur du FJD. Azzedine Djrafa ne partage pas cet avis et se montre très optimiste car, selon lui, «la réalité du terrain et les nouvelles données plaident pour cette union et le rassemblement de toutes les forces islamiste sans exclusion aucune». Et d'ajouter que «nous n'appelons pas à la dilution des partis politiques car chaque parti gardera son autonomie d'action, mais nous espérons juste la constitution de listes communes consensuelles». Quelles chances de réussite pour cette nouvelle initiative ' D'aucuns doutent de sa réussite et ce, d'autant que ce n'est pas la première fois que des initiatives de ce genre sont lancées, mais qui n'ont, en vérité, jamais abouti . Car depuis la création des partis islamistes, ces derniers n'ont jamais réussi à s'allier et à se rassembler. A chaque fois, les luttes de leadership ont faussé tous les calculs. Minés par des divergences profondes, les partis islamistes n'ont pratiquement jamais réussi à transcender leurs désaccords. Les rares alliances conjoncturelles contractées ont été éphémères et les exemples sont légion. Rappelons dans ce contexte l'alliance entre les mouvements Enahda et El Islah, il y a quelques années de cela. Les deux partis avaient adopté une seule position commune, d'abstention lors du vote du projet d'amendement de la Constitution en novembre 2008. Mais cette «coordination islamiste» a volé en éclats lors des présidentielles de 2009. Cet exemple est révélateur de l'impossibilité pour les partis islamistes de constituer une solide alliance, notamment lors des échéances politiques importantes où les divergences n'ont jamais manqué d'apparaître au grand jour. Et ce sera probablement le cas lors des prochaines législatives comme l'attestent les positions et les propos des uns et des autres. «Il y a effectivement des contacts, mais il n' y a rien de concret pour le moment», nous dira Mohamed Hdibi, député du mouvement Enahda et membre du son bureau national. Notre interlocuteur, contacté hier, a aussi indiqué que son mouvement plaide avec force «pour la constitution d'un pôle contre la fraude électorale pour pousser le pouvoir à accepter d'organiser des élections transparentes, faute de quoi ce sera le boycott. Et cela se fera en concertation avec toutes les forces politiques». Il en est presque de même pour le MSP qui semble plus intéressé par une alliance pour faire barrage à la fraude que d'une alliance avec les islamistes lors des législatives.
Des personnalités affiliées à différents partis politiques islamistes, dont, notamment, le MSP, Enahda et El Islah. Mais au sein de ce groupe l'on trouve aussi des personnalités indépendantes de toute tutelle politique. Ces personnalités espèrent bien atteindre cet objectif et réunir ainsi les islamistes en vue d'accroître leurs chances pour remporter les prochaines joutes électorales.
«Notre initiative a trouvé un écho favorable chez tous les partis islamistes et nous nous attelons actuellement à organiser un sommet de chefs de partis politiques concernés», nous a indiqué hier Azzedine Djrafa, le coordinateur de cette initiative qui s'est montré très optimiste du moment, a-t-il ajouté, que «cette initiative enregistre chaque jour de nouvelles adhésions». Il faut dire en effet que les partis islamistes du MSP aux mouvements Enahda et El Islah en passant par le Front du changement national en voie de constitution, sont tous d'accord pour la tenue de ce conclave . Pour le moment, seul le Front pour la justice et le développement (FJD), un nouveau parti créé par Djaballah, s'est montré quelque peu réservé même s'il a accepté le principe de cette union. «Nous sommes actuellement concentrés essentiellement sur l'organisation du congrès constitutif de notre parti», a déclaré Djaballah lors de la dernière conférence de presse. Des propos interprétés par nombre d'observateurs comme une réponse négative du fondateur du FJD. Azzedine Djrafa ne partage pas cet avis et se montre très optimiste car, selon lui, «la réalité du terrain et les nouvelles données plaident pour cette union et le rassemblement de toutes les forces islamiste sans exclusion aucune». Et d'ajouter que «nous n'appelons pas à la dilution des partis politiques car chaque parti gardera son autonomie d'action, mais nous espérons juste la constitution de listes communes consensuelles». Quelles chances de réussite pour cette nouvelle initiative ' D'aucuns doutent de sa réussite et ce, d'autant que ce n'est pas la première fois que des initiatives de ce genre sont lancées, mais qui n'ont, en vérité, jamais abouti . Car depuis la création des partis islamistes, ces derniers n'ont jamais réussi à s'allier et à se rassembler. A chaque fois, les luttes de leadership ont faussé tous les calculs. Minés par des divergences profondes, les partis islamistes n'ont pratiquement jamais réussi à transcender leurs désaccords. Les rares alliances conjoncturelles contractées ont été éphémères et les exemples sont légion. Rappelons dans ce contexte l'alliance entre les mouvements Enahda et El Islah, il y a quelques années de cela. Les deux partis avaient adopté une seule position commune, d'abstention lors du vote du projet d'amendement de la Constitution en novembre 2008. Mais cette «coordination islamiste» a volé en éclats lors des présidentielles de 2009. Cet exemple est révélateur de l'impossibilité pour les partis islamistes de constituer une solide alliance, notamment lors des échéances politiques importantes où les divergences n'ont jamais manqué d'apparaître au grand jour. Et ce sera probablement le cas lors des prochaines législatives comme l'attestent les positions et les propos des uns et des autres. «Il y a effectivement des contacts, mais il n' y a rien de concret pour le moment», nous dira Mohamed Hdibi, député du mouvement Enahda et membre du son bureau national. Notre interlocuteur, contacté hier, a aussi indiqué que son mouvement plaide avec force «pour la constitution d'un pôle contre la fraude électorale pour pousser le pouvoir à accepter d'organiser des élections transparentes, faute de quoi ce sera le boycott. Et cela se fera en concertation avec toutes les forces politiques». Il en est presque de même pour le MSP qui semble plus intéressé par une alliance pour faire barrage à la fraude que d'une alliance avec les islamistes lors des législatives.


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