Algérie

Allez, on y croit quand même !



J'ai été soufflée hier, en pénétrant dans une supérette, d'entendre le plus âgé des vendeurs pester, avec deux clients, contre ces jeunes qui ne veulent ni travailler, ni se laver, ni faire montre de politesse et qui brutalisent et insultent à tout-va.Le déballage désordonné et les reproches qui tombaient en cascade, je n'ai pas cherché à savoir si, dans son proche entourage, il y en avait qui préféraient traîner que chercher un boulot, s'il y en avait qui avaient opté consciemment pour l'oisiveté, au détriment d'une occupation logiquement plus fatigante.
Je parle aujourd'hui de ce jour-là, parce que ce n'était pas une journée comme celles que nous vivons depuis trois mois. Des journées qui font du bien quand elles vous réconcilient avec vous-même et avec les autres. Des jours de communion que nous aimons lorsque nous sillonnons les rues en chantant, en ch?ur, nos rejets, avec la certitude que tout le monde est beau et gentil.
En quittant un labo d'analyses pour rentrer chez moi, j'ai voulu prendre un taxi. Certains d'entre vous, y compris parmi mes proches, vont sans doute
penser : «encore une aventure dans un taxi '» Non ! Ou plutôt, oui, mais pas avec celui qui m'a transportée, mais avec celui qui n'a pas voulu de moi. A l'arrêt de bus qui croise la rue Didouche-Mourad et Meissonnier, des taxis profitent de la cohue qui y règne pour déposer ou embarquer un client. Celui que j'ai sollicité et qui, pourtant, était libre, a hoché la tête pour me dire d'aller voir ailleurs. Je n'ai pas insisté parce que, à la façon dont il était affalé sur son siège en plein arrêt de bus et, ce qui ne gâche rien, dans une rue aussi fréquentée que Didouche-Mourad, il ne m'inspirait aucune sympathie. Un policier en tenue a savonné le gars, puis m'a invitée à monter dans le taxi. J'ai répondu «pas question», même si j'étais dans mon bon droit. Un autre taxi qui suivait la scène a proposé de m'accompagner. Je suis montée, abandonnant et l'agent de police et le chauffeur sommé de vider les lieux. Je n'allais pas lui pleurer après, mais je me suis demandé si le triste individu savait ce qui se passait autour de lui chaque vendredi !
M. B.


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