ALLERGIES À BORDJ BOU-ARRERIDJ

Les enfants, les adultes, les familles de la ville de Bordj Bou- Arréridj sont atteints massivement depuis le printemps par la conjonctivite, les crises d'asthme, d'insuffisance respiratoire et autres allergies insupportables.
Les médecins des hôpitaux et cabinets privés tirent la sonnette d'alarme mais personne ne les écoute. Le cancer par les fibres d'amiante continue, rappelons-le, à faire des ravages... En plus des atteintes à la santé de la population par des parasites, dues à la saleté, aux eaux usées et autres moustiques et dépotoirs dans les immeubles et cités, voici venir le temps des allergies foudroyantes pour cause de pollen... La ville de Bordj Bou-Arréridj connaît un taux d'allergie assez élevé par rapport aux autres villes d'Algérie, ceci parce que les autorités n'ont pas cherché à éradiquer le fléau par ignorance, par fatalisme ou par cette même paresse qui a fait augmenter d'autres fléaux de la criminalité, de la corruption, de la saleté publique et des dépotoirs à ciel ouvert. Pourtant, la solution pour éradiquer la ville de Bordj Bou-Arréridj de ces allergies massives existe et elle est très simple. Elle consiste à la débarrasser de tous ces peupliers plantés ça et là sauvagement par des particuliers, sans l'avis de la société médicale ni de celle de l'environnement. En effet, jadis, c'était la mairie qui veillait et surveillait la plantation des arbres d'agrément : des espèces connues pour leur inoffensive chlorophylle et leur efficiente utilité urbaine. on plantait alors des merisiers, des abélias, des fleurs. Bordj Bou- Arréridj était célèbre et belle pour ses eucalyptus dans le pourtour du stade et par ses arbres et leurs ombres alignés le long des beaux quartiers, c'était aussi le temps des lilas qui parfumaient la cité. Actuellement, c'est une APC médiocre, abjecte voire criminelle par son laisser-aller et sa gabegie. N'importe quel voisin de quartier borné et ignorant peut tuer les enfants de son voisinage en plantant le pire arbre qui puisse être planté dans un centre urbain : le peuplier sauvage. Cet arbre que les Européens plantent le long des berges et des rivières est prisé par certains nouveaux citadins et nouveaux riches pour sa capacité à grandir vite et en un temps record. L'impatience anarchique de ces planteurs frauduleux n'a d'égale que l'inertie des autorités locales qui ne se soucient guère de la santé des citoyens. Pour l'instant, la population malade peine à respirer, elle vit à coup d'anti-allergique, à petit coup de spray nasal et des éternuements. Les citoyens demandent juste un droit à la santé et à la simple dignité.