Aller vite en besogne

A mesure que le championnat avance, on se rend compte que des tas de choses s'y produisent. Des trucs pas du tout corrects et qui frisent parfois le ridicule. C'est pourquoi, l'arbitrage est toujours mis à l'index.Il a, si vous voulez, bon dos pour recevoir tous les coups. Il est régulièrement envoyé en pâture, sali. Son image est ternie par ceux-là mêmes qui sont à l'origine de tous les maux de notre football. Autrement dit, le coupable se met dans la peau de la victime. Le loup se transforme en agneau. Des doigts accusateurs sont toujours pointés sur les hommes en noir comme s'ils représentent le vrai mal de cette discipline alors qu'en fait, ce mal est ailleurs. C'est vrai que nos arbitres ne sont pas exempts de reproches et c'est vrai aussi qu'il n'y a jamais de feu sans fumée mais de là, à leur mettre tout sur leur dos, c'est vraiment aller vite en besogne. Car, et ce n'est pas un secret de polichinelle, tout le monde sait où réside le mal mais ils feignent de l'ignorer pour des raisons évidentes. Et pour se mettre dans la peau de l'innocent, ils «brûlent» les autres, les maillons faibles de la chaîne. Entraîneurs, joueurs et présidents de clubs se liguent contre l'homme en noir à chaque fois qu'ils ont des pépins avec les supporteurs. A chaque fois, le coupable est vite trouvé et il est jeté à la vindicte. Mais pour combien de temps car un jour où l'autre, la vérité éclatera et ces «faussaires», étrangement introduits dans le monde du football, se retrouveront sans masque et tout le monde verra leur hideux visage qu'ils ont toujours réussi à cacher. Le niveau de nos arbitres n'est certes pas reluisant mais la source du mal réside plutôt chez ces dirigeants, entraîneurs et joueurs qui se sucrent sur le dos du football et ensuite, ils déversent leur venin sur les arbitres, les moins protégés de tous les acteurs de notre football. Une réalité incontournable que les prédateurs tentent d'étouffer à n'importe quel prix. Y compris d'accuser les autres de tous les maux.